Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

L’Union européenne appelle à négocier «sérieusement»

L’Union européenne appelle à négocier  «sérieusement»
«Le risque d’un no deal reste réel, ce sera peut-être le choix du gouvernement du Royaume-Uni, mais ce ne sera jamais le choix de l’Union européenne», a mis en garde le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker (à gauche). Ph. AFP

«Le risque d’un no deal reste très réel, ce sera peut-être le choix du gouvernement du Royaume-Uni, mais ce ne sera jamais le choix de l’Union européenne», a mis en garde le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans l’hémicycle du Parlement à Strasbourg. Dans ces six minutes de discours, il a été régulièrement interrompu par les huées des eurodéputés britanniques pro-Brexit, que Jean-Claude Juncker a salués ironiquement comme ses «fans». Le président de la Commission européenne a considéré qu’un accord était «toujours souhaitable et toujours possible». Plus de trois ans après le référendum qui a vu les Britanniques voter à 52% pour une sortie de l’Union européenne (UE), un déjeuner lundi entre le Premier ministre britannique Boris Johnson, Jean-Claude Juncker, le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, et le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, n’a pas fait avancer le casse-tête du Brexit d’un iota. Boris Johnson envisage ouvertement un divorce sans accord, malgré certaines prévisions alarmantes, de son propre gouvernement, de pénuries alimentaires, de médicaments et de risques de troubles de l’ordre public. «Il ne s’agit certainement pas de faire semblant de négocier», a prévenu mercredi le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, s’exprimant également devant le Parlement européen. Une critique voilée qui pourrait viser Boris Johnson, accusé dans son pays de manquer de sérieux dans les négociations. Dans «cette extraordinaire et complexe négociation», «il est de notre responsabilité de poursuivre ce processus avec de la détermination, avec de la sincérité», a estimé M. Barnier, insistant sur le «besoin de solutions juridiquement opérationnelles» concernant la situation de l’Irlande, seul pays avec lequel le Royaume-Uni a une frontière terrestre. La question irlandaise reste au cœur des discussions. Londres exige la suppression du «backstop» ou filet de sécurité, la clause de sauvegarde prévue pour empêcher le retour d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord, province britannique, et la république d’Irlande. Dans ce cas, l’UE réclame à Londres des solutions alternatives au «backstop», prévu pour maintenir le Royaume-Uni dans un «territoire douanier unique» à défaut d’autre solution. 

Lisez nos e-Papers