La maigre récolte marocaine fait saliver les céréaliculteurs français

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Le Maroc, dont la récolte agricole s’est élevée à seulement 52 millions de quintaux cette année, est contraint de s’approvisionner largement sur le marché mondial. Le pays devra, en effet, importer près de 4 millions de tonnes de blé meunier, 700.000 tonnes de blé dur, 300.000 tonnes d’orge et plus de 2 millions de tonnes de maïs durant cette campagne, selon des estimations des professionnels français. Soit autant d’opportunités pour les pays exportateurs qui ciblent le marché marocain, dont la France. Cette dernière fournissant régulièrement autour de la moitié des besoins du Maroc en blé meunier. Ainsi, les céréaliculteurs français se déplaceront en grand nombre le 8 octobre au Maroc, à l’occasion de leur rendez-vous annuel à Casablanca «Les rencontres 2019 franco-marocaines des céréales». Objectif, présenter la nouvelle récolte française de céréales, d’autant plus que la France a enregistré en 2019 la deuxième meilleure récolte de blé meunier de son histoire, selon France Export Céréales qui organise ces rencontres. La production française est constituée d’une récolte «forte» de 39,4 millions de tonnes (Mt) de blé meunier, 1,5 Mt de blé dur et 13,4 Mt d’orge. Le groupement des céréaliculteurs français mettra également en valeur la qualité de la moisson française de blé meunier qu’il juge «excellente, tant sur le plan technologique que sanitaire».
À noter, selon la même source, que la France est le cinquième producteur mondial et quatrième exportateur de blé meunier. Elle prévoit d’exporter près de 12 Mt de blé, cette campagne 2019-2020, hors Union européenne. «Les rencontres 2019 franco-marocaines des céréales» attireront plus de 300 participants, selon les organisateurs.