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Managem sur plusieurs projets cette année

Managem affiche des indicateurs en retrait en 2018. La chute des cours mondiaux de certains métaux et l’arrêt de la mine d’or de Bakkoudou suite à l’épuisement du gisement ont pesé sur ses résultats. Toutefois, le groupe, qui est sur plusieurs projets cette année, reste confiant et «prépare son avenir».

Managem sur plusieurs projets cette année

L’année 2018 n’aura pas été favorable pour Managem. Le holding minier a vu son chiffre d’affaires consolidé plonger de 16% à 4,356 milliards de DH. Une contreperformance qui s’explique par l’importante chute, au second semestre des cours de certains métaux, notamment le cobalt (-30%), le zinc (-21%), l’argent et le cuivre (-11%). «Nous faisons face à une forte volatilité des cours. Nous continuons d’investir massivement pour préparer l’avenir», a déclaré Imad Toumi. Le PDG de Managem s’exprimait, mardi à Casablanca, lors de la présentation des résultats financiers du groupe. 
«Malgré cette volatilité, le groupe a pu stabiliser ses résultats», nuance la directrice de la finance et du contrôle de gestion corporate, Naoual Zine. La baisse du CA est également due au fléchissement de celui de SMI (Société Métallurgique d’Imiter), malgré une hausse de 10% de la production au cours de la seconde moitié de l’année. L’arrêt de la mine d’or de Bakkoudou suite à l’épuisement du gisement a aussi pesé sur les résultats. L’excédent brut d’exploitation (EBE) est ressorti en déclin de 31% à 1,323 milliard de DH. Cette évolution a ainsi affecté le résultat d’exploitation qui a perdu 18% sur un an pour s’établir à 699 millions de DH. Le bénéfice net part du groupe a, lui, affiché une légère progression de 2% sur un an pour atteindre 370 millions de DH. «Le repli des résultats opérationnels a été compensé par la baisse des impôts différés pour 120 millions de DH», précise le top management du groupe qui avait émis un profit warning sur les résultats semestriels de SMI.
Pour cette année, le groupe continuera de déployer sa stratégie de développement africaine. Celle-ci porte sur la diversification du portefeuille de métaux stratégiques. 

Plusieurs projets à fort potentiel sont d’ailleurs dans le pipe. Ce premier trimestre 2019 est marqué par le démarrage de la production de l’usine au Soudan avec une capacité de traitement de 2.400 tonnes tout-venant par jour et celui du site de traitement de la digue de SMI pour une capacité de production de 30 tonnes métal d’argent par an. 2019 sera également marqué par le démarrage de la construction du projet Cobalt Pumpi en République Démocratique du Congo. 
Le lancement du programme de financement et de construction du projet or de Tri-K en Guinée, et l’étude de faisabilité du projet cuprifère de Tizert sont aussi programmés pour cette année. 

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