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Les marchands ambulants et les ferracha ont investi les quartiers et les rues en force

Les marchands ambulants et les ferracha ont investi les quartiers et les rues en force

Le centre-ville d’El Jadida s’est transformé, ces derniers jours, en marché à ciel ouvert. En effet, les marchands ambulants et les ferracha ont investi en force les places, les boulevards et les rues, en exposant des produits en tous genres, exerçant leur activité de façon illégale et défiant les autorités. Ainsi, durant toute la saison estivale, cet état de fait a rendu plus difficile la circulation sur des axes névralgiques menant vers les avenues Zerktouni, Mohammed V, Mohammed VI et Hassan II. Ces dernières, très encombrées durant toute la journée ont été, à plusieurs reprises, le théâtre d’affrontements entre les automobilistes et les marchands.
«La situation s’est considérablement dégradée, les principaux boulevards et avenues de la ville sont complètement encombrés et le centre-ville est désormais presque inaccessible, c’est insupportable !» s’indigne un chauffeur de taxi. Et à la Place Allal El Kasmi et Bouchrit, l’un des plus grands marchés informels à ciel ouvert d’El Jadida, les marchands ambulants squattent chaque coin de rue, allant jusqu’à bloquer tout accès aux trottoirs et même aux chaussées.

Les bagarres et les accrochages entre les vendeurs, les piétons et les automobilistes font désormais partie du quotidien. «Ras-le-bol de cette situation ! Tous les jours une bagarre. Ce quartier est devenu invivable. Quant aux autorités, elles laissent faire et font semblant de lancer une opération d’éradication des marchés informels. Pour la réussir, il faut beaucoup de volonté et, surtout, un dispositif implacable. Pour l’instant, ces rares opérations sont momentanées et s’avèrent sans grande efficacité. Car les marchands ambulants et les ferracha, dont la plupart viennent d’autres villes et villages, opèrent un retour en force et squattent les rues, les trottoirs et les places publiques dès que l’occasion se présente. L’anarchie règne», se plaint une habitante.
Ainsi, depuis le mois du Ramadan dernier, on constate qu’en plus des points de vente informels qui existaient auparavant, plusieurs autres sont apparus, sous l’œil indifférent des autorités. Ce qui illustre l’échec de l’opération d’éradication des commerces informels et l’inefficacité des mesures prises par les autorités pour faire face à ce phénomène. Par conséquent, les principaux boulevards et avenues au centre-ville sont à leur tour «contaminés» : 
l’avenue Hassan II, la corniche, le boulevard Mohammed V, etc. Ces artères constituent désormais des hypermarchés à ciel ouvert où le commerce informel prolifère en toute impunité. Pourquoi ne pas recenser les marchants ambulants jdidis pour les déplacer selon les normes commerciales requises en construisant des marchés de proximité avec le soutien de l’Initiative nationale pour le développement humain afin de combattre ce fléau en mode zéro tolérance ? Pour l’instant, les marchands ambulants et les ferracha proposent toutes sortes de marchandises, vêtements, appareils électroménagers, fruits et légumes, figues de barbarie, glaces, jus, et sandwichs. Chaque soir, ils se débarrassent de leurs détritus sur place et engendrent un véritable désagrément pour les populations. Les autorités devraient montrer avec plus de détermination qu’elles sont bien présentes pour appliquer les règles, veiller à l’ordre et lutter contre l’anarchie. 

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