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Le Maroc a été désigné pour abriter la huitième Session de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) qui aura lieu en 2021. Un communiqué du secrétariat d’État au Développement durable indique que cette décision a été prise lors de la septième session du 29 avril au 4 mai 2019 à Paris et qui s’est clôturé sur un constat effarant : 75% de l’environnement terrestre ont été gravement altérés par les activités humaines et 66% de l’environnement marin sont également touchés.
Un constat en accord avec ce que de nombreux scientifiques décrivent depuis des années : le début de la sixième «extinction de masse» et la première dont l’Homme est responsable. Mais aussi «la première qui pourrait être stoppée si nous agissons de manière décisive maintenant. Les cinq principaux coupables sont clairement identifiés dans le texte sur lequel ont travaillé 450 experts pendant trois ans : dans l’ordre, l’utilisation des terres (agriculture, déforestation), l’exploitation directe des ressources (pêche, chasse), le changement climatique, les pollutions et les espèces invasives.
La directrice exécutive par intérim d’ONU-Environnement a tenu à rappeler que l’espèce humaine a éliminé 60% de la faune sauvage au cours des 40 dernières années alors que plus d’un million d’espèces sont menacées d’extinction. «Nous devons réexaminer nos approches actuelles en matière de conservation afin de centrer notre attention sur le principal facteur responsable de la perte de populations d’espèces sauvages saines, à savoir la perte de leurs habitats», a préconisé Joyce Msuya, directrice exécutive par intérim d’ONU-Environnement. Pour mémoire, l’IPBES, créée en 2012, compte actuellement 132 États membres dont le Maroc.
