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Le Maroc, hub africain, s’inscrit au cœur de l’intégration régionale et continentale

Le Maroc, hub africain, s’inscrit au cœur  de l’intégration régionale et continentale

Le Maroc, en tant que hub africain, s’est inscrit au coeur de l’intégration régionale et continentale, qui constitue un enjeu majeur pour le développement de l’Afrique, ont affirmé, lundi à Skhirate, les intervenants lors de la séance inaugurale de la quatrième édition des Rencontres Africa. Lors de cette séance placée sous le thème «Le Maroc, une porte d’entrée vers l’Afrique», les participants ont souligné que l’ouverture du Maroc sur le continent africain a permis au pays de renforcer ses investissements en Afrique tout en étant à l’écoute des entreprises africaines qui souhaitent investir au Maroc. Ils ont, dans ce sens, mis en exergue les énormes opportunités d’investissement en Afrique, tout en relevant que le niveau d’intégration des entreprises africaines dans les chaînes de valeur mondiales reste très limité (2%), malgré les efforts tendant vers la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
S’exprimant à cette occasion, l’économiste en chef de la Coface, Julien Marcilly, a souligné que l’intégration du continent dans les chaînes de valeur mondiales passe par l’identification dans chaque pays d’un certain nombre de filières qui vont être capables de monter en gamme et être insérées dans ces chaînes, tel est le cas pour le Maroc avec les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. Ces exemples bien connus du Maroc doivent être répliqués dans plusieurs pays en Afrique, a-t-il dit, tout en soulignant l’importance d’instaurer un climat des affaires lisible avec des changements anticipés et communiqués, en vue de convaincre les entreprises européennes d’investir en Afrique.

De son côté, la représentante résidente de la Banque africaine de développement (BAD) au Maroc, Leïla Farah Mokaddem, a fait savoir que la BAD a fait de l’intégration régionale un point axial de sa vision stratégique pour le développement de l’Afrique qui conduit ses efforts dans ce sens, à travers les investissements dans les infrastructures afin de permettre une meilleure compétitivité de l’économie africaine. Pour atteindre l’émergence économique et tirer profit des opportunités qui existent sur le continent, l’industrialisation de l’Afrique est une nécessité, a-t-elle plaidé, rappelant que le financement et l’appui des PME et des entreprises industrielles permettront de créer, à travers les sous-régions et régions de l’Afrique, des chaînes de valeur qui vont permettre de réaliser des économies d’échelles et de favoriser les échanges intra-africains. Pour sa part, le président de la Commission diplomatie économique, Afrique et Sud-Sud au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc, Laaziz Kadiri, a indiqué que le Maroc a fait le choix de porter l’intégration du continent à travers l’investissement, tout en mettant en avant le rôle majeur que joue le secteur privé dans le développement du continent africain. Sur les vingt dernières années, le Maroc s’est inscrit dans cette dynamique d’intégration et d’inclusion de l’ensemble des acteurs locaux, en investissant dans plusieurs secteurs intégrateurs, notamment les banques et les assurances, a-t-il noté.
La quatrième édition des Rencontres Africa qui s’étale sur deux jours, est co-organisée par l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et Classe Export, spécialiste français privé de l’information en commerce international, et traite du thème «Les voies de l’émergence économique de l’Afrique» à travers une série de conférences. Ce rendez-vous désormais incontournable pour les décideurs du continent africain, réunit des représentants institutionnels et des opérateurs privés en provenance de plus de 20 pays du monde dans le but de promouvoir les nombreuses opportunités d’affaires qui s’offrent aux entreprises européennes et africaines, à travers des rencontres BtoB.
Les participants à ces rencontres, qui vont faire escale les 24 et 25 octobre au Sénégal, auront aussi l’occasion d’étudier les différentes opportunités d’investissement dans différents secteurs stratégiques, notamment la finance, les infrastructures, l’industrie et le digital. Le choix de la destination Maroc pour abriter cet événement a été le fruit d’un consensus révélé lors d’une enquête réalisée auprès des visiteurs des précédentes éditions. Plébiscité, le Maroc joue aujourd’hui un rôle moteur dans les échanges euro-africains, mais également intra-africains, dans le cadre d’une dynamique de co-développement. n

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