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Le Maroc bien parti pour sa transformation en digital Nation

Le Maroc est bien lancé dans sa transformation numérique. Pour la réussir, il est important que toutes les parties prenantes s’engagent et jouent le jeu. Dans leur édition 2019 du Policy Paper, le cabinet Mazars et la Tribune Afrique ont mis l’accent sur les mécanismes à mettre en place à travers un benchmark des pays ayant réussi leur virage numérique et des pistes à suivre pour que le Royaume soit la future digitale Nation africaine.

Le Maroc bien parti pour sa transformation en digital Nation

Àl’heure où le monde se transforme en digital Nation, le Maroc devrait fournir davantage d’efforts pour mieux se positionner. «On est dans une course contre la montre où toutes les parties prenantes ont un rôle à jouer», a déclaré Abdou Diop. Le Managing Partner chez Mazars s’exprimait, hier à Casablanca, lors de la présentation du policy paper 2019 sur «le Maroc, la future digital nation africaine ?». L’étude, réalisée en partenariat avec la «Tribune Afrique», dresse un benchmark des pays ayant su faire la différence notamment Singapour et le Rwanda, en s’appuyant sur le think big, start small, and scale up. Si le Royaume est tout de même bien loti, beaucoup reste à faire. «Il faut agir et vite. Les investissements doivent se faire maintenant et non demain», a indiqué pour sa part le directeur de la rédaction de la «Tribune Afrique», Aziz Saïdi. Pour Diop, l’État doit jouer son rôle de moteur pour porter cette évolution, en faisant de la digitalisation une haute priorité. 
«À la veille de l’échéance 2020, du Plan Maroc Numérique, il semblerait que les efforts consentis dans le déploiement de la stratégie peuvent être améliorés et que le pays ne s’est pas encore engagé pleinement sur la route du numérique», souligne l’étude. Pour cause : la résistance de certains acteurs au changement alors que les facteurs clés du succès passent inévitablement par l’implication, la coordination et l’adhésion de tous et à tous les niveaux. «Le digital est une priorité absolue. Il est d’autant plus important de matcher le rythme réglementaire à celui de la technologie», rappelle Saïdi. Pour ce faire, créer des talents est très important. Toutefois, «pour éviter le brain drain, il faut développer les chantiers de concert pour pouvoir garantir le développement du secteur technologique au Maroc». Selon l’étude, le Royaume est, aujourd’hui, en pleine négociation de son virage numérique et devrait donc logiquement intégrer dans sa réflexion les mutations digitales en cours comme la GAFAM, la 5G, l’internet des objets, le big data, et le cloud computing, qui requièrent la mise en place de nouveaux paramètres, outils, attribution de nouvelles licences, réglementation et alignement des intérêts des différents acteurs. 

À noter que suite à une progression historique de 38 places en 2014, le Maroc en perd 25 en 2018 dans l’indice de développement de l’e-government (EDGI) publié tous les deux ans par l’ONU. Il est ainsi éjecté au 110e rang sur les 193 pays analysés. Le Royaume figure, en outre, parmi les 6 pays africains affichant un haut niveau d’EDGI aux côtés du Ghana, de l’Île Maurice, des Seychelles, de l’Afrique du Sud et de la Tunisie. Les efforts fournis par le pays le positionnent, tout de même, à la deuxième place du classement Maghreb, devançant l’Algérie (130e mondial), la Libye (140e) et la Mauritanie (183e). Il figure également dans le Top 10 du monde arabe dominé par les Émirats arabes unis (21e dans le monde), le Bahreïn (26e), le Koweït (41e) et le Qatar (51e). 

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