Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Le Maroc peu performant et en perte de vitesse

Le Maroc pointe au 78e rang mondial sur une liste de 115 pays, selon l’édition 2019 de l’Indice d’agilité digitale, réalisé par Euler Hermes, qui mesure la capacité des pays à fournir aux entreprises un environnement propice à leur digitalisation. Le Maroc, qui perd une place par rapport à 2018, est pénalisé par la taille du marché, le système éducatif et les dispositifs de recherche ainsi que sur les volets Connectivité et Infrastructures logistiques.

Le Maroc peu performant et en perte de vitesse

Euler Hermes vient de publier l’édition 2019 de son Indice d’agilité digitale (IAD). Celui-ci mesure la capacité des pays à fournir aux entreprises les moyens d’assurer leur transformation digitale et de prospérer dans une économie mondiale en pleine digitalisation. Il en ressort que le Maroc peine à rattraper son retard numérique. Avec un faible score de 31 points sur 100, le Royaume pointe au 78e rang mondial, sur une liste de 115 pays. Il perd ainsi une place par rapport à l’année dernière. 
Le score (0 à 100 points : pts) de chaque pays repose sur 5 critères : la réglementation et l’environnement des affaires, le système éducatif et les dispositifs de recherche, la connectivité, les infrastructures logistiques et la taille du marché. Si le Maroc est défavorisé par la taille du marché (score de 2/100 pts), les points négatifs que le pays peut améliorer restent nombreux. Le Royaume est surtout pénalisé par l’insuffisance de ses infrastructures logistiques (22/100 pts) et par la qualité de son système éducatif et ses dispositifs de recherche» (23/100 pts). Les experts d’Euler Hermes pointent aussi du doigt la connectivité. Le Maroc est encore loin du compte (35/100 pts). En revanche, il se défend relativement bien au niveau de la Réglementation et l’environnement des affaires (72/100 pts). 
À l’échelle régionale, les performances du Maroc restent mitigées. Le pays est classé 4e en Afrique, où il est devancé par l’Afrique du Sud (51e mondial), le Botswana (72e) et la Tunisie (75e). Dans la région MENA, il est 10e, derrière les Émirats arabes unis (23e mondial), le Qatar (36e), le Bahreïn (46e), Oman (52e), l’Arabie Saoudite (53e), le Koweït (68e), la Jordanie (74e), la Tunisie (75e) et le Liban (76e). À l’échelle mondiale, les États-Unis, l’Allemagne et le Danemark occupent respectivement les 3 premières places du classement 2019. La Chine fait cette année son entrée dans le top 10, avec un bond de 8 rangs pour occuper la 9e place. En outre, la France se positionne 17e, devant notamment l’Espagne (24e). 
Le Tchad ferme le classement, devant le Burundi (114e) et le Liberia (113e). 
Par ailleurs, l’étude montre que dans plusieurs pays, la digitalisation effective des entreprises n’est pas à la hauteur du potentiel de digitalisation offert par le pays, notamment ceux où l’IAD est élevé. «L’Allemagne est en ce sens un exemple très parlant. Deuxième du classement 2019 d’Euler Hermes, l’Allemagne dispose d’un vrai potentiel de digitalisation. Toutefois, si l’on regarde le recours au Cloud computing et le nombre de spécialistes IT, les entreprises allemandes sont en retard», soutient l’assureur-crédit. Pour réduire ce fossé entre potentiel digital et niveau réel de digitalisation, la meilleure stratégie est, selon Euler Hermes, de se concentrer sur la connaissance, en investissant dans les capacités de savoir (éducation et formation, compétences digitales) et d’innovation (R&D). 

Lisez nos e-Papers