Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Le Maroc, premier client en Afrique du Nord en 2018

Avec 1,62 milliards de dollars, l’Afrique du Nord pèse 16% dans le total des financements approuvés par le Groupe de la Banque africaine de développement en 2018. Dans cette région, le Maroc reste le premier client de la Banque avec 878 millions de dollars, soit 58% des approbations. À l’échelle africaine, le Maroc est le deuxième bénéficiaire des engagements de la BAD en 2018, après le Sénégal, vu que ce dernier est appuyé également par le Fonds africain de développement.

Le Maroc, premier client en Afrique du Nord en 2018

En 2018, les financements approuvés par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont totalisé environ 10,12 milliards de dollars. Cet appui aux pays africains, qui comprend des prêts, des dons et des prises de participation dans les secteurs public et privé, inclut des approbations des différentes entités et instruments du groupe, dont le Fonds africain de développement (FAD). La part de l’Afrique du Nord dans ces financements s’est élevée à 16%, soit 1,62 milliard de dollars. «Environ 58% des approbations pour l’Afrique du Nord ont appuyé 10 opérations au Maroc», souligne le groupe africain dans son dernier rapport, publié en marge des Assemblées annuelles des Conseils des gouverneurs de la banque clôturées le 14 juin à Malabo, Guinée équatoriale. Le Maroc est ainsi le premier bénéficiaire des interventions de la BAD en Afrique du Nord en 2018, avec 878 millions de dollars. Parmi les plus importants projets financés au Royaume figure le «Programme axé sur les résultats pour l’amélioration de l’accès à l’emploi au Maroc». Ce programme, financé à hauteur de 96,6 millions de dollars par la BAD, permettra de doter 495.000 étudiants issus des écoles professionnelles de compétences adaptées au marché du travail. «Il contribuera à mettre en relation 180.000 demandeurs d’emploi avec des organismes de placement, à faciliter les stages en entreprise pour 165.000 jeunes et à améliorer le taux d’insertion sur le marché du travail des diplômés six mois après l’obtention de leur diplôme en le portant de 63% en 2018 à 68% à l’horizon 2021», détaille la BAD.

Outre ce programme, la BAD a validé un financement de 117 millions d’euros (l’équivalent de 130 millions de dollars) pour la mise en œuvre du Projet de pérennisation et de sécurisation de l’accès à l’eau potable. Il a également bénéficié d’un appui financier de 75 millions d’euros (environ 84 millions de dollars) pour l’extension et la modernisation de l’aéroport international de Rabat-Salé. S’ajoute une ligne de crédit de 100 millions d’euros (près de 112 millions de dollars) approuvée au profit de la Banque Centrale Populaire du Maroc (BCP). Cette facilité permet à la BCP de renforcer ses activités de financement des entreprises dans les secteurs de l’agriculture, de l’éducation, de la santé et des infrastructures en Afrique de l’Ouest, principalement en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali et au Sénégal. Par ailleurs, en Afrique du Nord, c’est l’Égypte qui se positionne deuxième client de la BAD en 2018, avec 494 millions de dollars. L’Égypte devance notamment la Tunisie (96 millions) et la Mauritanie (18 millions). À l’échelle du continent, le Maroc est classé deuxième bénéficiaire des financements du groupe de la BAD, derrière le Sénégal. Ce dernier a été soutenu par le groupe de la BAD pour 886 millions de dollars. Notons, néanmoins, que 2018 a été marquée par le reclassement du Sénégal comme pays à financement mixte de la Banque africaine de développement et du Fonds africain de développement. Le Maroc, lui, est classé dans la catégorie «Pays exclusivement BAD». Par région, les approbations en faveur de l’Afrique de l’Ouest représentent 34% des engagements totaux du Groupe de la Banque en 2018. Viennent ensuite l’Afrique de l’Est (21,4%) et l’Afrique du Nord (16%). À souligner que la BAD prévoit pour l’Afrique une croissance de 4% en 2019 et à 4,1% en 2020, après 3,5% en 2018. Pour le Maroc, la croissance du PIB réel devrait ralentir à 2,9% en 2019, après 3,1% l’année dernière, avant un rebond à 4% à partir de 2020. Le ralentissement projeté en 2019 serait attribuable au léger recul de la valeur ajoutée du secteur primaire. 

Lisez nos e-Papers