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Le Maroc réitère à Addis-Abeba son attachement aux valeurs de paix, de bon voisinage et de non-ingérence et au respect de la souveraineté des États

Le Maroc réitère à Addis-Abeba son attachement aux valeurs de paix, de bon voisinage et de non-ingérence et au respect de la souveraineté des États

Le Maroc a réitéré son attachement aux valeurs de la paix, de la tolérance, du dialogue et de la coexistence et au respect des principes de bon voisinage, de l’unité nationale, de la non-ingérence et de la souveraineté des pays africains, comme garant unique de la promotion d’un espace de paix et de prospérité. «C’est dans cet esprit que le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine devrait lancer un appel fort et inviter aussi bien les pays africains que le reste de la communauté internationale à respecter et à promouvoir ces principes, en tant que mesures sine qua non pour le vivre ensemble sur notre continent, dans la paix, la stabilité et la prospérité», a souligné l’ambassadeur représentant du Royaume auprès de l’Union africaine et la CEA-ONU, Mohammed Arrouchi, devant le CPS.
Intervenant lors d’une session publique du CPS, tenue mardi, sur le «Vivre ensemble en paix», M. Arrouchi a relevé que si la résolution 72-130 de l’Assemblée générale de l’ONU a réitéré son attachement à la mise en œuvre des objectifs de la culture de la paix et de la non-violence, il est néanmoins regrettable de constater aujourd’hui la multiplication de manifestations d’intolérance, de discrimination, de xénophobie, d’islamophobie et de tensions interétatiques, interethniques et interreligieuses. «La culture de la paix et le développement durable sont deux notions intrinsèquement liées l’une à l’autre», a soutenu le représentant du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, rappelant dans ce sens que la réunion ministérielle du CPS, le 27 septembre dernier, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, a reconnu l’importance que revêt une considération appropriée de l’interdépendance entre la paix, la sécurité et le développement, en vue d’assurer l’efficacité des efforts de prévention de conflits, de maintien et de consolidation de la paix en Afrique.
«Le développement socio-économique est une condition sine qua non pour la pérennisation de la culture de paix en Afrique», a insisté M. Arrouchi lors de cette session qui s’est déroulée en présence de pays membres de l’UA, des représentants des Communautés économiques régionales, des missions diplomatiques en Éthiopie, des partenaires au développement, des universitaires, de la société civile et de groupes de réflexion.
Dans cette quête de la paix, le rôle joué par les femmes et les jeunes dans le cadre de la résolution pacifique des différends est primordial et doit être soutenu et encouragé, a ajouté le diplomate marocain, notant que «le vivre ensemble en paix ne peut se réaliser sans l’existence de la démocratie, de la bonne gouvernance et d’un État de droit garantissant les libertés fondamentales des citoyens».
La communauté internationale est aujourd’hui en besoin urgent d’améliorer le niveau de compréhension et d’acceptation mutuelles, et ce à travers la construction des canaux de communication et de dialogue entre peuples et sociétés, afin de renforcer l’efficacité des actions et relever ainsi les défis communs auxquels fait face l’humanité, à l’instar du terrorisme, du changement climatique, de la migration et de la pauvreté, a insisté M. Arrouchi.
Dans ce cadre, a-t-il rappelé, le Maroc a mis en place un programme national qui intègre le thème de la culture de la paix dans les cursus scolaires et organise des rencontres périodiques sur le dialogue entre les cultures et les civilisations. «D’ailleurs, le Maroc travaille étroitement avec l’Unesco pour l’élaboration d’une stratégie nationale visant la prévention de l’extrémisme violent à travers l’investissement dans l’éducation», a souligné M. Arrouchi.
«À ce stade, il est extrêmement important de continuer à promouvoir le droit à l’éducation comme pierre angulaire dans la prévention de la récurrence des atrocités de masse, des crimes de haine et de l’idéologie du génocide sur le continent», a-t-il relevé. Pour réaliser notre objectif commun, visant à atteindre des sociétés qui jouissent d’une paix durable et de la cohésion sociale qui est nécessaire, a poursuivi M. Arrouchi, il est tout aussi incontournable d’encourager les contributions positives de la société civile, des académiciens et des médias, qui ont un rôle réel à jouer afin d’encourager une prise de conscience collective, de promouvoir le dialogue social comme vecteur de paix et de diffuser les valeurs de tolérance et d’ouverture en luttant contre les discours de haine et l’incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence.
Par ailleurs, les chefs religieux ont un rôle primordial à jouer pour prévenir et combattre l’incitation à la haine. La coopération entre les chefs religieux de toutes les religions doit être encouragée et devrait reposer sur les principes de tolérance et de respect mutuel, a souligné le représentant du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU. Le diplomate marocain a, dans ce cadre, mis en exergue l’Appel à la paix lancé par S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, et Sa Sainteté le Pape François lors de la visite du Souverain Pontife au Maroc, dans le cadre des efforts visant la promotion de la coexistence pacifique entre toutes les religions.
M. Arrouchi a également rappelé que le Maroc abritera en 2020 le Forum Global de l’alliance des civilisations. «Le Maroc, fidèle à son continent, en fera une nouvelle fois une occasion pour défendre la place que l’Afrique mérite au cœur de cette Alliance des civilisations», a-t-il insisté. Le représentant du Royaume a, en outre, mis en avant les efforts et actions entrepris par le Maroc dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme religieux et le terrorisme à travers une stratégie préventive qui se base sur l’encadrement religieux et le développement humain. En effet, des mesures concrètes ont été prises afin d’encadrer l’enseignement religieux par la formation des imams, a-t-il ajouté, notant que le Maroc forme désormais des imams nationaux et internationaux, aussi bien au Maroc qu’en Afrique subsaharienne, en Europe et en Asie. 

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