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Le Médiateur du Royaume veut sévir contre les administrations récalcitrantes

L’Institution du Médiateur du Royaume fait peau neuve : un nouveau médiateur, une nouvelle vision et de nouvelles attributions à travers une révision de son texte fondateur. Mohamed Benalillou, le nouveau médiateur, a évoqué ces points, mardi dernier dans le cadre des événements parallèles de la 25e édition du Salon international de l'édition et du livre.

Le Médiateur du Royaume veut sévir contre  les administrations récalcitrantes
Ph. Saouri

Trois transformations au moins sont en train de changer la trajectoire de l’institution du Médiateur du Royaume (wasit lmamlka). Une première transformation est incarnée par la récente nomination d’un nouveau médiateur, Mohamed Benalillou, qui succède à Abdelaziz Benzakour. Les deux autres transformations ont été évoquées dans le discours que le Médiateur du Royaume, Mohamed Benalillou, a fait mardi à Casablanca. Ce discours qui représente sa première sortie médiatique et qu’il a choisi de faire dans le cadre des activités parallèles de la 25e édition du Salon international de l'édition et du livre, SIEL 2019. Il s’agit de la nouvelle stratégie pensée par la nouvelle équipe de l’Institution alors que l’autre est en lien avec la révision du texte portant sa création et qui vient d’être adopté par le Parlement.
En effet, Mohamed Benalilou a annoncé qu’une nouvelle stratégie est en cours de préparation et sera dévoilée incessamment. Il a saisi cette première sortie pour parler du «rôle de l’Institution du Médiateur du Royaume dans le renforcement de la gouvernance administrative». Il a considéré que l’ombudsman marocain, dans le contexte actuel, peut être le début d’une nouvelle ère dans la relation entre l’administration et l’institution. «Nous sommes confiant que nous allons passer à une nouvelle étape marquée par la prédisposition de l’administration à interagir avec les recommandations de l’Institution du Médiateur à travers le renforcement des canaux de coopération et de communication au sujet des différents dossiers à examiner.», a-t-il déclaré. Une nouvelle étape à laquelle il aspire en mettant en relief les différents dysfonctionnements qui influencent négativement le rendement et la bonne gouvernance administrative. Il a rappelé les multiples recommandations émises sur la base des plaintes des citoyens, mais qui n’ont pas été prises en considération par les administrations concernées. Cela concerne également la non-application de décisions judiciaires. Il a replacé ainsi le débat au niveau de la force juridique de ces recommandations, mettant l’accent sur le sens de la responsabilité politique des administrations et la responsabilité sociale ainsi qu’administrative. Il a considéré que c’est le Chef du gouvernement, en tant que supérieur hiérarchique, ainsi que les ministres qui sont à la tête de leurs départements, qui doivent réagir en cas de refus des administrations en question d’interagir positivement aux recommandations du médiateur. «C’est à eux qu’incombe la responsabilité de prendre les mesures qui s’imposent face aux administrations et fonctionnaires récalcitrants», estime-t-il.
Par ailleurs, il a soutenu que le nouveau dispositif juridique adopté par le Parlement concernant le Médiateur du Royaume va lui donner plus de moyens pour agir. Il a parlé de l’autosaisine dont peut faire usage l’Institution. Il a également mentionné les mesures qui peuvent être prises à l’égard des récalcitrants. Les administrations devront, désormais, motiver le non-respect des décisions du Médiateur.
Le nouveau médiateur affirme, par ailleurs, qu’il y a une nouvelle vision pour donner une nouvelle vie à l’institution. L’une des premières annonces dans ce sens est la création d’un numéro vert et d’une plateforme technologique qui seront mis à la disposition des citoyens pour déposer leurs plaintes.

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