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Un meeting régional met en exergue la portée historique du soulèvement du 16 août 1953

La famille de la résistance dans la région de l’Oriental a célébré, vendredi dernier à Oujda, le 66e anniversaire du soulèvement du 16 août 1953, un événement phare qui représente la première étincelle de la Révolution du Roi et du Peuple.

Un meeting régional met en exergue la portée historique du soulèvement du 16 août 1953

Un meeting a été organisé, vendredi dernier à Oujda, à l’occasion du 66e anniversaire du soulèvement du 16 août 1953, par le Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération, au cours duquel l’accent a été mis sur la portée et la signification profonde de la célébration de cet anniversaire.
Les intervenants lors de cette rencontre, qui a été précédée d’un hommage rendu, sur la Place du 16 août, à la mémoire des martyrs et héros de l’Indépendance, ont jeté la lumière sur les significations et la portée historique de ce soulèvement, qui s’inscrit dans l’épopée de la lutte pour la liberté et l’indépendance du Maroc, et des événements des jours suivants à Tafoughalt dans la province de Berkane et d’autres zones avoisinantes. Ils ont, de même, mis en exergue l’héroïsme, le dévouement et les sacrifices consentis par la population de l’Oriental pour mettre en échec les manœuvres des forces de l’occupation, ainsi que sa mobilisation permanente pour la défense des valeurs sacrées et des constantes nationales et de l’intégrité territoriale du Royaume.
Ce soulèvement, ont-ils rappelé, est intervenu dans un contexte de tension ayant précédé l’exil du regretté Souverain et des membres de la Famille Royale, ajoutant que les Oujdis, qui ont pressenti le danger qui planait sur le Roi légitime, ont défié l’appareil répressif de l’occupant pour s’engager dans la désobéissance à l’ordre colonial et contre la présence des forces étrangères.
Notant que cet événement a marqué un tournant décisif dans la lutte du peuple marocain contre le colonialisme, sous la conduite du père de la Nation Feu S.M. Mohammed V, ils ont fait remarquer qu’il y a 66 ans, les populations d’Oujda ont massivement investi les grandes artères de la ville pour s’attaquer aux installations économiques et administratives du protectorat, bravant les balles des forces d’occupation qui ont coûté la vie à plusieurs martyrs.

Dans une allocution de circonstance, le haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération, Mustapha El Ktiri, a souligné que la journée du 16 août 1953 restera gravée dans la mémoire des générations qui se succèdent et dans le registre de notre histoire qui regorge d’épopées, affirmant qu’il s’agit là d’un événement phare dans le processus de la lutte nationale pour la liberté et l’indépendance. Selon lui, célébrer chaque année l’anniversaire de ce soulèvement, à l’instar des autres événements historiques nationaux, est un devoir afin de se remémorer les sacrifices consentis par les résistants au service de la patrie. Il a aussi indiqué que le soulèvement du 16 août 1953 est venu sonner le glas de la présence coloniale, compte tenu de l’importance des actes héroïques de la résistance ayant marqué cet événement, ce qui a suffi pour convaincre la puissance coloniale que sa présence au Maroc tire vers sa fin. Et de poursuivre que malgré le recours de l’occupant à toutes les formes de répression et de torture à l’encontre des résistants et nationalistes participant à ce soulèvement, la population oujdie est restée déterminée à poursuivre sa révolte contre la présence coloniale, en parfaite symbiose avec le reste du peuple marocain qui a lancé, quelques jours après, la glorieuse Révolution du 20 août 1953.
À cet égard, le haut-commissaire a tenu à rappeler que les faits de l’Histoire marocaine, en particulier les épopées du peuple marocain pour la libération et l’indépendance, y compris le valeureux soulèvement du 16 août, constituent un socle pour l’identité nationale, appelant à préserver cette glorieuse histoire et à œuvrer pour la faire connaître et la transmettre aux générations montantes.
Il a passé en revue les actions menées par le Haut-Commissariat pour la préservation de la mémoire historique nationale et locale, citant, entre autres, la réalisation, l’ouverture et l’équipement de plusieurs espaces dédiés à la mémoire historique de la résistance et de la libération, actuellement au nombre de 90 à travers l’ensemble du territoire national, alors que d’autres sont en phase de réalisation ou programmés, y compris dans la région de l’Oriental.
Lors de ce meeting, tenu en présence notamment du secrétaire général de la wilaya de l’Oriental, d’élus, d’anciens résistants et d’autres personnalités, des Wissams Royaux ont été remis à trois anciens membres de la famille de la résistance, alors que 22 autres ont reçu des hommages à cette occasion, en plus de la distribution d’aides financières et sociales au profit de plusieurs anciens résistants ou leurs ayants droit.
À noter qu’un meeting similaire à celui d’Oujda a eu lieu à Berkane, vendredi dernier, en célébration du 66e anniversaire du soulèvement du 17 août 1953 à Tafoughalt (province de Berkane). Outre des interventions axées sur les actes héroïques de la résistance, ce meeting a été ponctué par l’hommage rendu à 12 membres de la résistance et de l’Armée de libération et par la distribution d’aides financières et sociales. 

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