Mehdi Bensaïd plaide pour un nouveau modèle de management du PAM

La crise organisationnelle au sein du Parti authenticité et modernité (PAM) se précise. Après plusieurs appels et communiqués de part et d’autre, les cadres du parti multiplient les sorties médiatiques pour expliquer la situation et tenter de rassurer sur l’avenir de la plus grande formation politique de l’opposition. Invité mercredi de l’émission «L’Info en Face» du groupe Le Matin, Mehdi Bensaïd, membre du bureau fédéral du parti, est revenu sur «l’appel de l’avenir» qu’il avait signé au début du mois avec douze autres cadres.
L’ancien président de la commission des affaires étrangères de la première Chambre a affirmé que l’actuelle crise que traverse le parti nécessite une nouvelle façon de «manager». Pour le signataire de l’appel de l’avenir, les anciennes méthodes ne peuvent plus fonctionner aujourd’hui. «On a besoin d’une équipe de travail soudée et solidaire et de faire régner la confiance entre les militants et les institutions du parti», a-t-il proposé pour faire avancer les choses.
Des élus qui ne se retrouvent pas, des députés perdus et une absence de programmes politiques et d’idées. C’est ce que reproche aujourd’hui le jeune militant à l’actuelle direction du parti et à sa tête le secrétaire général Hakim Benchamach. L’invité de Rachid Hallaouy n’a pas hésité à appeler à un renouvellement des élites au sein de la formation politique. «On ne veut pas éliminer l’ancienne génération, mais plutôt ouvrir la porte à la nouvelle», a-t-il souligné.
À rappeler qu’à l’approche de la date du prochain congrès national du parti, plusieurs vieux conflits ont refait surface. Après deux appels à la réforme, dont un qui a été lancé par trois anciens secrétaires généraux du parti, l’actuel SG a pris une série de mesures disciplinaires à l’encontre de certains membres de son équipe. En effet, après avoir mis fin aux fonctions du président du bureau fédéral du parti, Mohamed El Hamouti, M. Benchamach a décidé de débarquer le numéro 2 de cette formation politique, Ahmed Akhchichine. La plus grande formation politique de l’opposition est à la croisée des chemins.