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Le MEN fait un bilan d’étape

Le ministère de l’Éducation nationale de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient de présenter le bilan d’étape de la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme 2015-2030.

Le MEN fait un bilan d’étape
Saïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, et Mohamed El Gharass, secrétaire d’État chargé de la Formation professionnelle, lors de la rencontre de présentation du bilan d’étape de la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme 2015-2030.

Près de 4 ans se sont écoulés depuis le lancement de la Vision stratégique de la réforme éducative 
2015-2030. Aujourd’hui, l’heure est au bilan. Dans ce sens, le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a organisé, hier jeudi à Rabat, une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan d’étape de la mise en œuvre de la Vision stratégique de la réforme 2015-2030. Saïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, a passé en revue les résultats positifs obtenus pour la période 2015-2018. Ainsi, sur le plan de l'égalité d'accès à l'éducation et à la formation, 389 établissements scolaires, 39 écoles communautaires et 149 internats ont été construits. Le secteur a également recruté 70.000 enseignants entre 2016 et 2018 et pour donner une forte impulsion à l'offre scolaire au cours de l'année 2019, le ministère de l'Éducation nationale (MEN) a programmé la construction de 137 établissements scolaires et 35 internats. S’agissant de la généralisation de l’enseignement préscolaire, Amzazi a rappelé le lancement, en juillet dernier, du Programme national qui vise à généraliser le préscolaire à l'horizon 2027-2028, mettant en exergue les principales réalisations à ce niveau au cours des derniers mois : 50.000 nouveaux enfants sont inscrits, 2.283 nouvelles salles de classe ont été ouvertes et 5.826 salles de classe sont programmées en 2019 pour permettre à 120.000 enfants supplémentaires d’être préscolarisés.
Par ailleurs, le ministre a souligné que son département œuvre actuellement à la refonte totale du système d’orientation scolaire en mettant en place un cadre référentiel de l’orientation scolaire et la préparation de la première version du portail national de l’orientation scolaire et professionnelle conjointement par les trois départements du ministère, ainsi que la production d’un kit pédagogique appuyant le projet personnel de l’élève au niveau de l’enseignement primaire et secondaire. «Les structures régionales et provinciales chargées de l’orientation scolaire ont été restructurées, une nouvelle procédure d'orientation professionnelle concernant l’ensemble des parcours professionnels de l’enseignement secondaire a été adoptée, les grandes lignes de la procédure d’orientation dynamique post-baccalauréat et la première version de la plateforme électronique y afférente sont mises en place», a indiqué Amzazi. Et d’ajouter que «le ministère a entamé la dématérialisation de la procédure d'orientation scolaire et professionnelle via le système “Massar” dont une expérimentation réduite est en cours ainsi que la préparation d’un test pour évaluer les profils personnels et scolaires des élèves de la troisième année de l’enseignement secondaire collégial, et l’introduction de la découverte des métiers au niveau du cycle primaire».
Le ministre a également rappelé les mesures prises dans le cadre de la consécration de la citoyenneté, la démocratie et l’égalité. Il s’agit notamment de la création du centre national, de 12 centres régionaux et de 82 centres provinciaux pour la prévention et la lutte contre la violence dans le milieu scolaire ainsi que le lancement du projet d’«Appui à la promotion de la tolérance, du civisme, de la citoyenneté dans le milieu scolaire et à la prévention des comportements à risques» en partenariat avec le PNUD et la Rabita Mohammadia des Oulémas.

Formation des enseignants
Afin de renforcer la qualité de l’éducation et de la formation, le ministre a déclaré qu’une nouvelle architecture de la formation de base des enseignants a été mise en place via le lancement de 80 filières de la licence en éducation dans toutes les universités. «C’est une formation universitaire d’une durée de 3 ans destinée aux futurs enseignants qui sera suivie d’une formation qualifiante de 2 ans au niveau des Centres régionaux des métiers de l’éducation et la formation et des établissements scolaires. Par ailleurs, une Stratégie nationale de la formation continue est en cours d’élaboration dans le cadre du projet “Educ II”. Elle permettra de renforcer les compétences des enseignants par le biais de formations en présentiel ainsi que des formations à distance via une plateforme dédiée», a affirmé Amzazi. De plus, en vue de la valorisation de ses ressources humaines, le ministère a procédé à la rénovation des métiers de gestion à travers la mise en place du cycle de formation des cadres de l’administration pédagogique et du «Grade d’administrateur pédagogique» ainsi que des formations à distance dédiées à ces cadres. Par ailleurs, en 2019, il sera procédé au renforcement des compétences des responsables chargés de la communication au niveau central, régional et provincial à travers la mise en œuvre de sessions de formation dans le domaine de la communication institutionnelle», a ajouté le ministre de l’Éducation nationale qui a déclaré qu’afin de pérenniser la réforme, un projet de loi-cadre de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique a été élaboré ainsi qu’un programme législatif et réglementaire qui permettra de revoir l’ensemble des textes régissant le système éducatif à la lumière des changements profonds apportés par la Vision stratégique de la réforme. «Le ministère s’est également engagé pour une amélioration soutenue de la gouvernance du système éducatif en renforçant notamment la décentralisation à travers la délégation de plusieurs compétences aux Académies régionales, le renforcement des capacités de gestion de ces dernières, leur restructuration, le choix stratégique du recrutement régional, l’adoption du statut des cadres des académies ainsi que la mise en place d’un programme intégré de formation de ces cadres. De plus, la gouvernance financière a été également renforcée par la consolidation des mécanismes d'évaluation, de suivi et de contrôle interne, par le lancement de la mise en place d'une comptabilité générale et analytique, ainsi que par le renforcement de la gouvernance des établissements scolaires en institutionnalisant et en opérationnalisant le projet d’établissement au niveau de 6.000 établissements scolaires», a conclu le ministre.        


Appui social             

Dans le cadre de la Vision stratégique de la réforme éducative 2015-2030, une grande importance a été accordée au soutien social. Ainsi, s’agissant de l'Initiative Royale «un million de cartables», le nombre de bénéficiaires au cours de l'année scolaire 2018-2019 s'est élevé à 4.365.558 bénéficiaires, soit une augmentation de 16% par rapport à l'année scolaire 2014-2015. Le nombre de bénéficiaires d'internats a également augmenté de 20% au cours de la même période. Concernant le transport scolaire, le nombre de bénéficiaires a atteint 240.209 au cours de l'année scolaire 2018-2019, soit une augmentation de 279% par rapport à l'année 2014-2015. Dans le même contexte, la valeur journalière des bourses pour les internats et les cantines scolaires a été augmentée cette année de 63% par rapport à l'année précédente. «Cet appui social sera renforcé grâce à la révision des mécanismes de ciblage du programme 
“Tayssir” de transferts monétaires conditionnels aux familles et ce, via l’adoption de la carte “Ramed”. Cela permettra, à partir de l’année scolaire en cours, de couvrir toutes les communes rurales au niveau de l’enseignement primaire et toutes les communes rurales et urbaines au niveau de l’enseignement secondaire collégial, permettant ainsi à 2.087.000 élèves d’en bénéficier, soit d'une augmentation de 200% par rapport à l'année scolaire 2015-2016», a expliqué Saïd Amzazi, rappelant l’impact positif de ces programmes, notamment la réduction des taux d'abandon scolaire, qui ne dépassent pas actuellement 0,6% au primaire, 10,7% au collège et 
9,1% au lycée.                   

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