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Le micro-entrepreneuriat pour une insertion des jeunes défavorisés dans le marché de l’emploi

Les participants à une table ronde sur le thème «Les politiques d’emploi au Maroc à l’épreuve des jeunes défavorisés», organisée à Salé, ont souligné que l’inclusion sociale et économique des jeunes défavorisés est l’affaire de tous.

Le micro-entrepreneuriat pour une insertion des jeunes défavorisés dans le marché de l’emploi
Journée d’étude organisée par le Réseau marocain de l'économie sociale et solidaire (REMESS).

Initiée par le Réseau marocain d’économie sociale et solidaire (REMESS), en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des sports, cet événement, qui s’inscrit dans le cadre du projet «Renforcement de micro-entrepreneuriat pour jeunes défavorisés du secteur informel», a été l’occasion pour une pléiade d’experts et d’acteurs de la société civile de contribuer à une réflexion autour de la problématique de l’insertion des jeunes défavorisés dans le marché de l’emploi via le micro-entrepreneuriat. «Cette rencontre ambitionne de mettre en avant le rôle de l’État, des institutions publiques et privées et des acteurs de la société civile dans la formation et l’accompagnement des jeunes défavorisés, surtout ceux non diplômés et peu qualifiés, pour la création de projets générateurs de revenus», a indiqué, dans une déclaration à la MAP, Abdellah Souhir, président du REMESS. 
«Au terme de ce projet, lancé en 2014 par 

le REMESS, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des sports, plusieurs activités génératrices de revenus ont été créées au profit de quelque 244 jeunes, qui ont bénéficié d’encadrement et pu créer leurs propres entreprises (PME, TPE et coopératives)», a-t-il souligné, mettant également l’accent sur l’importance de la promotion des PME/TPE qui représentent un véritable outil pour lutter contre le chômage et assurer l’inclusion sociale, surtout dans les milieux défavorisés où les opportunités de formation et d’emploi sont les plus faibles. De son côté, le représentant du ministère de la Jeunesse et des sports, Jamal Shimi, a fait savoir qu’il s’agit d’un projet, financé par la Banque mondiale, qui vise essentiellement les jeunes en secteur informel, en vue de renforcer leurs capacités en matière d’employabilité et de création d’opportunités de travail pour relever les défis du chômage et de la précarité. «Le Maroc fait face au défi de construire un modèle de croissance fort et équilibré, capable de générer des emplois, en termes de quantité et qualité, permettant une meilleure répartition de la richesse produite.
 Ce modèle doit, entre autres, tirer profit des potentialités de sa population jeune», a indiqué, à cette occasion, Amina Magdoud, professeure universitaire. «Le chômage et le sous-emploi restent élevés, et les jeunes rencontrent encore de grandes difficultés à s’insérer durablement sur le marché d’emploi, ce qui réduit le potentiel de la croissance économique», a ajouté Mme Magdoud, animatrice de cette table ronde.
Différents intervenants se sont ainsi penchés, tour à tour, sur les approches, perspectives et opportunités pour un entrepreneuriat inclusif des jeunes défavorisés, qui sont souvent exclus des stratégies et plans d’action des politiques publiques en matière d’emploi et qui représentent, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP), 26,5% de la population en âge de travailler.
Les conclusions tirées, conjuguées à l’expérience du REMESS dans le domaine, constituent la base d’une série de recommandations pour une politique de plaidoyer en faveur des jeunes exclus et marginalisés. L’auto-emploi est un vecteur central dans le développement économique et social du Maroc. Il s’agit, en effet, d’une source de création de valeur ajoutée et d’offres d’emploi, notamment pour les jeunes, qui s’inscrit au cœur du nouveau modèle de développement initié par le Royaume. 

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