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Pour mieux se connaître sur le plan civilisationnel et culturel

Dans le cadre du programme des échanges culturels entre la Chine et le Maroc, l’ambassade de Chine à Rabat a accueilli l’événement Fashion show sino-marocain qui a rassemblé l’une des plus célèbres stylistes chinoises, Chu Yan, avec deux grands stylistes marocains de renommée internationale, Albert Oiknine et Noureddine Amir. Un parterre de personnalités était présent à cette manifestation, notamment Son Excellence l’ambassadeur de Chine au Maroc, Li Li, le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laâraj, et le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.

Pour mieux se connaître sur le plan civilisationnel et culturel

Organisé grâce au ministère de la Culture et du tourisme de la Chine, avec le soutien du ministère de la Culture et de la communication marocain, ce défilé a été honoré par les collections exceptionnelles de Chu Yan, puis de ses collègues Albert et Amir. Cet événement, qui se tient pour la première fois à l’ambassade de Chine, fut une belle réussite, car tous les invités ont été séduits par la qualité du travail des stylistes et l’élégance des mannequins.

Cette rencontre des deux patrimoines, chinois et marocain, a constitué un espace où se sont exprimés la richesse et la diversité des échanges culturels entre les deux pays. Et ce à travers les créations de la grande styliste Chu Yan, fondatrice de la marque chinoise «Chuyan» et premier docteur chinois en Fashion Design. Elle est, aussi, détentrice de plusieurs Prix et distinctions internationales. Elle était accompagnée d’Albert Oiknine, surnommé l’alchimiste du caftan marocain. Celui-ci a su s’inspirer, pour ses créations de costumes, de l’héritage et des traditions marocaines. Ce qui lui a valu de nombreuses reconnaissances dans de grands événements. «J’ai été très honoré d’être contacté par Madame l’ambassadeur de Chine, Jiangping Zhao, pour présenter ma collection à Rabat. Il faut dire que notre caftan marocain est le fruit d’un riche héritage, une grande culture et une tradition séculaire, un savoir-faire exceptionnel et très riche. Mais il faut savoir aussi que le caftan est arrivé par la route de la soie. Donc, il est bien passé par la Chine pour arriver ici.

Ce qui me motive, à partir de ce jour, à faire un retour vers nos sources, vers la route de la soie pour voir quelle a été notre source d’inspiration, ce que nous devons à cette route et comment on est arrivé à un caftan traditionnel et moderne reconnu à l’international. Sachant que nous sommes parmi les pays arabo-musulmans à avoir développé un habit traditionnel qui traverse les frontières», souligne Albert Oiknine. Ce dernier a présenté, lors du défilé, des caftans traditionnels classiques de couleur rouge, rappelant notre drapeau et celui de la Chine. «Le rouge est, également, un signe de richesse, de traditions et de prospérité pour la Chine». Il a fait des déclinaisons de caftans classiques très simples pour montrer l’authenticité de cet habit, en plus de caftans pour la femme marocaine moderne et jeune pour donner l’envie à la femme étrangère de s’habiller en caftan moderne. Pour Amir qui ne trahit jamais sa manière de travailler, ses créations avec une légère touche chinoise dans la forme furent très appréciées par l’assistance. Il a présenté 12 pièces, avec beaucoup de noir et une légère touche de couleurs. Connu pour sa touche particulière, Amir ne regarde jamais ce qui se passe dans l’univers de la mode pour ne pas être influencé. «Pour moi, c’est important ce mélange entre la culture marocaine et chinoise, car les deux sont très riches. J’ai préparé quelques pièces spéciales pour l’événement parce que nous n’avions pas beaucoup de temps. On ne peut pas s’inspirer de la culture chinoise en un mois, c’est une grande civilisation. Ma manière de travailler est le Maroc, les matières du Maroc, la technique du Mâalem. La matière me guide pour créer des formes et une nouvelle création», précise-t-il. 

Questions à Jiangping Zhao, conseillère et épouse de l’ambassadeur de Chine

«Nous voulons créer un pont culturel pour mieux communiquer»

Dans quel cadre avez-vous organisé ce Fashion show sino-marocain ?
Cet événement rentre dans le cadre des 60 années de relations bilatérales entre le Maroc et la Chine, que nous avons célébrées l’année dernière, à travers plusieurs manifestations. Après ces 60 ans de bilan, nous voulons renforcer ces relations, à long terme, par le biais d’échanges commerciaux et culturels. Sur le plan culturel, nous avons choisi le sujet de la mode qui intéresse les jeunes. On a donc invité la styliste Chu Yan, très connue dans l’univers de la mode, pour organiser ce Fashion Show. Puis nous avons choisi deux stylistes marocains, qui sont très renommés à l’échelle internationale, Albert Oiknine et Noureddine Amir. C’est une occasion pour échanger et se connaître sur le plan civilisationnel et traditionnel. Nous voulons créer un pont culturel pour mieux communiquer. Déjà notre lien de ressemblance existe par le biais du Festival de Caftan à Marrakech et le Festival du Fashion Show week à Beijing et Changhaï. On espère à travers ces événements trouver d’autres liens et les renforcer, en invitant des stylistes marocains en Chine et vice versa.

À part cet événement, prévoyez-vous d’autres activités artistiques et culturelles en parallèle, durant cette année ?
Effectivement, déjà pendant le Nouvel An chinois nous avons programmé des activités à Chefchaouen. Maintenant, il y a la soirée de Fashion Show et bientôt il y aura une série d’activités culturelles. Et ce durant toute l’année à venir, notamment dans les domaines de culture et de tourisme entre nos deux pays. Ce sera l’année de la Chine au Maroc, puis celle du Maroc en Chine. De nombreuses activités sont au programme, du caftan aux bijoux, en passant par la musique…

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