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Les millionnaires africains moins nombreux et moins riches en 2018

Le nombre de millionnaires recule pour la première fois depuis 2008. Beaucoup ont essuyé d’importantes pertes sur des marchés boursiers lorsque d’autres se sont enrichis davantage à la faveur de la reprise des cours du brut. En Afrique, si le nombre de riches n’a que très peu reculé, leur fortune en revanche a chuté de 7,1%, selon le dernier rapport de Capgemini sur la richesse mondiale.

Les millionnaires africains moins nombreux  et moins riches en 2018
L’Afrique est la deuxième région au monde, après l’Europe (-0,5%) et devant l’Asie-Pacifique (-1,7%) à avoir perdu le plus de riches.

Pour la première fois depuis 2008, la fortune des contribuables les plus aisés dans le monde a piqué du nez. C’est ce que révèle la société de conseil Capgemini dans son rapport annuel 2019 sur les fortunes mondiales. Ainsi, les nantis de la planète ont perdu 2.000 milliards de dollars en 2018, soit 3% de moins qu’en 2017. Leur fortune globale en a non seulement pris un coup, mais ce club très restreint a également perdu plus de 100.000 membres. Il reste néanmoins 18 millions à faire partie des super riches, selon la définition de Capgemini. Pour prétendre à ce statut, il faut disposer d’un million de dollars en actifs rapidement mobilisables, c’est-à-dire que des biens comme les propriétés foncières ou les voitures de luxe ne sont pas pris en compte.
En Afrique, la population des HNWI – les personnes riches dont la fortune dépasse le million de dollars, soit plus de 585 millions de FCFA – est en baisse de 0,7%. À ce stade, l’Afrique est la deuxième région au monde, après l’Europe (-0,5%) et devant l’Asie-Pacifique (-1,7%) à avoir perdu le plus de riches. De même, la fortune globale des riches africains a chuté de 7,1%. Comparé aux autres régions de la planète, le continent est celui dont la population des personnes à très hauts revenus a le plus perdu d’argent en 2018. Au niveau global, la plupart des pertes enregistrées par ces grandes fortunes proviennent de la dépréciation des valeurs boursières. «Après un début d’année prometteur, l’élan positif s’est brisé au fil des mois pour finir sur une mauvaise note, principalement à cause des incertitudes liées au commerce et à la politique de hausse des taux des banques centrales», note Capgemini. Il suffirait donc d’un retournement de tendance boursière pour effacer les pertes.
Les fortunes qui dépendent le moins des marchés financiers ont d’ailleurs bien résisté en 2018. C’est le cas au Moyen-Orient où les Saoudiens et les Koweïtiens ont empoché les dividendes de la hausse des prix du pétrole. «En Arabie saoudite, la fortune des plus aisés a augmenté de 7%, tandis qu’elle a gagné 8% au Koweït», précisent les auteurs du rapport de Capgemini. Reste que malgré une année noire, les super riches continuent à concentrer une immense fortune. Ils détiennent 68.100 milliards de dollars, soit plus que les PIB combinés des États-Unis, de la Chine, de l’Allemagne, du Japon, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France, et de l’Inde (54.000 milliards de dollars). De quoi relativiser la notion de mauvaise fortune. 

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