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une mobilisation tous azimuts

Les accidents de la circulation sont un véritable phénomène meurtrier qui frappe tous les pays du monde avec une prévalence qui diffère selon les régions. Conscient de l’importance que prend ce fléau et déterminé à l’éradiquer, le Maroc a renouvelé sa stratégie nationale de la sécurité routière pour la période 2017-2026. Les objectifs et les axes d’actions de cette dernière ont été mise en place sur la base des résultats de la première stratégie (2004-2013). Retour sur les points saillants de cette politique nationale.

une mobilisation  tous azimuts

Elles sont près de 1,35 million de personnes dans le monde à avoir été tuées sur les routes en 2016. Ce chiffre effroyable a été dévoilé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le cadre de son dernier rapport de situation sur la sécurité routière publié 
en 2018. 
L’OMS y indique que «la situation s’aggrave et que les progrès vers la réalisation de la cible 3.6 de l’objectif de développement durable, d’ici à 2020, sont loin d’être suffisants».
Le rapport rapporte également que le taux de décès dus à des accidents de la circulation à l’échelle mondiale est de 18,2 pour 100.000 habitants, soulignant que ce taux varie considérablement selon les régions. Ainsi, l’Afrique et l’Asie du Sud-Est ont les taux régionaux de décès dus à des accidents de la circulation les plus élevés, avec respectivement 26,6 et 20,7 décès pour 100.000 
habitants. 
Au niveau national, beaucoup d’efforts ont été fournis depuis quelques années déjà. Des efforts marqués notamment par la mise en place d’une stratégie nationale de la sécurité routière. La première version a concerné la période allant de 2004 à 2013. Une première expérience qui a permis, selon le secrétariat d’État chargé du Transport, de faire des progrès ayant contribué à sauver près de 9.210 vies et d’épargner des milliers de blessés graves.
Toutefois, malgré ces réalisations et toute la bonne volonté des responsables, ces efforts se sont avérés insuffisants et il fallait penser à nouvelle approche pour tenter de mettre fin à l’hécatombe de la route.
C’est ainsi que le Maroc a décidé de mettre en place une nouvelle stratégie nationale de sécurité routière s’étalant cette fois sur la période 2017-2026. Pragmatique et ambitieuse, la nouvelle stratégie est mise en œuvre selon deux plans stratégiques quinquennaux : 2017-2021 et 2022-2026. 
«Le Maroc étant un pays ouvert sur le monde, la nouvelle stratégie se veut être en phase avec les bonnes pratiques au niveau mondial. De ce fait, cette stratégie a adopté une vision plus exigeante et concentrée sur le long terme pour développer “des comportements responsables et des routes plus sûres au Maroc”», affirme Mohamed Najib Boulif, secrétaire d’État chargé du Transport. Et d’ajouter : «Dans ce cadre, des actions précises ont été identifiées avec des échéanciers bien définis, des outils de mise en œuvre, des moyens de réalisation et des indicateurs de suivi et d’évaluation».
Cette stratégie s’est ainsi fixée comme objectifs la réduction de 25% du nombre des tués d’ici 2021, soit moins de tués 2.800 tués et par la suite réduire de 50% le nombre de tués à l’horizon 2026 , c’est-à-dire, moins de 1.900 tués.
L’approche adoptée pour atteindre ces objectifs est basée sur une analyse et un scanning scientifique des statistiques de l’accidentologie. Cette analyse a permis de dégager des enjeux stratégiques pour lesquels le potentiel de réduction du nombre de victimes ou de la gravité des séquelles d’accidents est plus important, selon le département du Transport.
Il s’agit en fait de cinq enjeux stratégiques qui présentent 87% des tués à savoir : les piétons, les conducteurs des 2/3 roues, les accidents impliquant un seul véhicule, les jeunes de 0 à 14 ans et le transport professionnel.
La stratégie nationale de sécurité routière 2017-2026 leur a consacré une panoplie de mesures relatives notamment à la gestion de la sécurité routière, des routes et véhicules plus sûrs, un comportement plus responsable des usagers de la route et une réaction plus rapide après l’accident. 
À ce titre, la stratégie ambitionne de réduire progressivement la durée d’accès aux lieux d’accidents à 8 min dans la zone urbaine et 15 min en dehors de la zone urbaine, sans oublier d’améliorer la qualité des premiers secours fournis aux victimes. 

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