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La mobilité et les transports en débat

Les participants à une conférence tenue, jeudi soir à Casablanca, ont débattu de la mobilité et des transports collectifs lourds dans la capitale économique, mettant l’accent sur le projet du tramway en tant qu’expérience réussie.

La mobilité et les transports en débat

Initiée par la Fondation de la Mosquée Hassan II, cette rencontre a été l’occasion pour Jean François Troin, géographe et professeur émérite de l’Université de Tours, d’analyser le développement historique de ces types de transports, tout en optant pour une approche comparative entre les trois métropoles maghrébines, Casablanca, Alger et Tunis.
À cet égard, M. Troin s’est arrêté sur les choix des métros, tramways et réseaux express régionaux (RER) dans chacune de ces villes, avant de présenter les effets spatiaux de ces modes de transport et les résultats des choix opérés. «Tunis a été la plus précoce en créant son métro léger, qui est en réalité un tramway, alors qu’Alger a mis en service son métro en 2011 et Casablanca a inauguré son tramway le 12 décembre 2012», a-t-il fait remarquer.
Ces villes, qui ont connu une croissance considérable de leur tissu urbain dans les dernières décennies en même temps qu’une très forte croissance de leurs populations, sont appelées à étendre, mailler et à interconnecter davantage leurs réseaux, a-t-il souligné.
«Ces trois métropoles ont bien compris que la solution à leurs problèmes de transport passe aujourd’hui non pas par un mode de transport unique (voiture), mais par l’alliance des modes (métro, tramway, RER, Bus à haut niveau de service et même le téléphérique dans le cas d’Alger), ainsi que par une connexion étroite entre elles à travers un réseau étendu en périphérie, si elles veulent répondre aux impératifs de la métropolisation auxquelles elles sont appelées à participer», a-t-il analysé.
S’agissant de Casablanca, M. Troin a relevé que le tramway est «un grand succès, mais la saturation menace à courte échéance», estimant que la capitale économique du Royaume «devrait entamer une période de complémentarité et de maillage».
De son côté, le directeur général de Casa Transports, Nabil Belabed, a mis l’accent sur le plan des déplacements urbains (PDU), relevant à cet égard qu’une enquête réalisée en 2018 fait état de 7,8 millions de déplacements quotidiens.

Ces déplacements, a précisé M. Belabed, se répartissent entre marche à pied (62%), transports collectifs par tramway, bus, train et autres (13%), voiture (12%), taxis (9%) et deux-roues motorisés (3%). L’enquête fait également ressortir que le nombre de voitures pour 1.000 habitants a atteint 113, alors que 39% des ménages possèdent au moins une voiture, a-t-il ajouté.
Le DG de Casa Transports a passé également en revue le Plan de développement Grand-Casablanca (PDGC) qui porte sur un investissement global de 33,6 milliards de dirhams pour la période 2015-2022 et où la mobilité occupe la part du lion avec plus 25 milliards de dirhams.
Dans le cadre de son programme d’activité culturelle et scientifique, la Fondation de la Mosquée Hassan II lance, au cours de l’année 2019-2020, une série de conférences et de rencontres-débats sur des sujets multiples et divers qui concernent le développement du Royaume, en général, et de Casablanca, en particulier. La Fondation a, en effet, dédié tout un axe de réflexion et de recherche à la métropole Casablanca, avec la participation de plusieurs experts nationaux et internationaux. 

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