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Le modèle marocain pour réussir la transformation productive en Afrique du Nord

La Commission de l’Union africaine vient de rendre public la deuxième édition de son rapport économique annuel élaboré en collaboration avec le Centre de développement de l’OCDE intitulé «Dynamiques du développement en Afrique». Le document cite l’exemple du Maroc à plus d’un titre.

Le modèle marocain pour réussir la transformation productive en Afrique du Nord

La Commission de l’Union africaine (CUA) vient de rendre publique la deuxième édition de son rapport économique annuel, «Dynamiques du développement en Afrique», élaboré en collaboration avec le Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le rapport, qui essaye de décrypter les politiques de développement du continent, propose une grille de lecture originale du développement de l’Afrique en évaluant ses performances économiques, sociales et institutionnelles au regard des objectifs définis par l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Après une première édition qui avait passé au crible «Croissance, emploi et inégalités» en Afrique, cette deuxième édition porte sur comment «Réussir la transformation productive». En effet, ce nouveau rapport s’intéresse aux politiques publiques susceptibles de contribuer à la transformation des systèmes de production de l’Afrique.

Le rapport comprend six chapitres qui proposent une analyse de la transformation productive en Afrique, assortie de recommandations concrètes. Il revient sur la situation d’ensemble du continent, et consacre cinq chapitres aux régions de l’Afrique telles que définies dans le traité d’Abuja : Afrique australe, Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest. Les auteurs formulent des recommandations adaptées aux spécificités de chacune de ces régions. De la sorte, le document cite le Maroc plus de 150 fois, notamment dans le chapitre consacré à l’Afrique du Nord. Dans cette partie, le rapport analyse les structures productives à travers l’examen de la dynamique de quelques agrégats macroéconomiques et de l’insertion de l’Afrique du Nord dans le commerce international. Il met en évidence les secteurs dans lesquels ces pays présentent un avantage de spécialisation, identifie les opportunités d’expansion du commerce, puis les contraintes pour le secteur privé ainsi que les investisseurs étrangers dans un contexte de faible intégration régionale.
Selon le rapport, les politiques publiques peuvent être spécifiques et définies en fonction des avantages comparatifs de chaque pays. «Le Maroc, dans le cadre de son Plan d’émergence industrielle de la fin des années 2000, avait identifié le secteur automobile comme stratégique et potentiellement compétitif. La puissance publique a investi dans la formation de techniciens et de managers spécialisés, avec des subventions variant entre 450 et 2.700 euros par personne et par an. Le gouvernement a également soutenu la création des Instituts de formation aux métiers de l’industrie automobile à Casablanca, Kénitra et Tanger, afin d’attirer 1,5 milliard de dollars d’investissements du groupe automobile français Renault et de faire croître les clusters automobiles», souligne le document qui cite le Maroc comme exemple.
Il met également en avant l’expérience marocaine réussie à travers le Parc technologique de Casablanca qui entend valoriser les TIC (Web 2.0, technologie mobile, E-commerce), mais aussi promouvoir les technologies vertes (Green tech). «Cette expérience réussie d’incubateur d’entreprises a été répliquée à Rabat, Tanger et Fès. Ce parc a accompagné depuis sa création en 2005 près de 800 entreprises innovantes. Il regroupe 280 start-ups et PME marocaines, près de 2.000 salariés d’une moyenne d’âge inférieure à 30 ans et un turnover naturel de plus de 60 nouvelles start-ups chaque année», rappelle le document de la CUA et de l’OCDE. 

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