Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Mohamed Melehi ou la créativité sans bornes

L’Espace Expressions CDG accueille une rétrospective de l’artiste plasticien Mohamed Melehi dans le cadre des activités célébrant la création de la Caisse de Dépôt et de Gestion. Sous la thématique «60 ans de création, 60 ans d’innovation», cet événement exceptionnel se poursuit jusqu’au 30 avril.

Mohamed Melehi ou la créativité sans bornes

Dévoiler le parcours de cet artiste n’est pas chose aisée, car son foisonnement créatif ne peut se résumer dans une exposition, quelle que soit son ampleur. Mais il faut dire que l’équipe de l’Espace Expressions CDG a fait un travail remarquable, en insistant sur les principales périodes de créativité de Melehi, ainsi que sur les étapes ayant constitué un tournant dans sa vie artistique. Selon Dina Naciri, directrice générale de la Fondation CDG, «présenter Mohamed Melehi, c’est raconter le Maroc au lendemain de l’indépendance, où un nouveau contexte socioculturel, économique et politique allait régir la vie de notre nation. Être artiste marocain en 1959, c’était d’abord apprendre, voyager, se nourrir des expériences en cours, au même moment dans le monde, et amorcer un raisonnement critique sur le rôle et la responsabilité des artistes marocains au sein de leur société».

C’était le cas de Melehi qui a voyagé un peu partout en Europe et aux États-Unis dans les années 1950 et 1960, mais sans pour autant oublier son pays qui l’a toujours interpellé pour accompagner son essor en matière plastique, aux côtés de ses collègues artistes avec lesquels il constituera «le Mouvement de Casablanca». Toujours pour la promotion de l’art au Maroc et ailleurs, Dina Naciri rappelle que Mohamed Melehi a participé à d’autres projets, notamment le Festival d’Asilah, la maison d’édition Shoof, sans oublier son rôle au ministère de la Culture et au sein de l’AMAP (Association marocaine des arts plastiques) en tant que président.
Pour cette rétrospective, la CDG a retracé le parcours du peintre depuis 1958, empruntant des œuvres inédites de collectionneurs privés et publics. Elle a, par ailleurs, fragmenté le parcours en quatre séquences historiques, à savoir de 1958 à 1964, à travers «Les recherches nées en Occident», de 1965 à 1980, avec «Autour du mouvement de Casablanca et l’engagement en faveur de la cause Palestinienne», puis de 1980 à 2000, période qui évoque «Un parcours en évolution», et enfin de 2000 à nos jours en rapportant les «Témoignages d’une maturité artistique».

Mais il faut dire que l’œuvre de Mohamed Melehi n’est pas uniquement le fruit des périodes picturales différentes qui se sont succédé dans sa carrière, car elle reflète aussi les influences tant culturelles que politiques et sociales qui ont marqué et constitué son œuvre. C’est ce que Moulim El Aroussi, écrivain, conférencier et commissaire d’exposition, a détaillé dans son analyse «Melehi, créer c’est résister». Un bel exposé qui nous permet de mieux connaître cet artiste et de nous imprégner des plus fins détails de sa créativité. Car l’artiste a toujours été prolifique et l’est encore aujourd’hui. Ce qui lui a valu d’être récompensé et consacré dans les nombreux événements plastiques où il est invité, dont de grands musées internationaux en Europe et au Moyen-Orient. Cette exposition que lui consacre la CDG offre à voir et à comprendre un parcours singulier de l’une des figures emblématiques de l’art au Maroc. 

Lisez nos e-Papers