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Jeudi 28 Mars 2024
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Mohamed Rahim, le symbole d’un Tihad de Casablanca gagnant

Passé par le Wydad de Casablanca où il n’avait pas eu sa chance, Mohamed Rahim a dû se résigner à quitter les Rouge et Blanc pour pouvoir continuer sa progression. Le joueur a mis le cap sur l’Étoile avant d’atterrir au TAS. Un club avec qui il a réussi la montée en deuxième division et surtout à gagner le titre de la Coupe du Trône.

Mohamed Rahim, le symbole  d’un Tihad de Casablanca gagnant
Mohamed Rahim brandissant le Trophée de la Coupe du Trône avec son président Abderrazak Manfalouti.Ph. Saouri

S’il y a un joueur extrêmement comblé après le sacre du TAS, c’est bel et bien le capitaine Mohamed Rahim. Découvert par Jhon Toshack, Mohamed Rahim n’a pas eu sa chance chez les Rouges pour montrer toute l’étendue de son talent. «Je n’avais pas eu ma chance au WAC», se rappelle-t-il encore. Le jeune joueur reconnaît que le chemin lui était barré à l’époque par de grands joueurs, à l’instar de Youssef Rabeh, Hicham Amrani, Amine Attouchi… d’autant qu’il était encore jeune à l’époque et que les dirigeants ne lui avaient pas donné sa chance.
Après son départ du WAC, Mohamed Rahim a rejoint l’Étoile, un club où il a poursuivi sa progression. «Mon passage à l’Étoile a été très bénéfique», reconnaît-il. Après l’Étoile, il a signé au TAS qui évoluait à l’époque chez les amateurs. Il a contribué avec ses coéquipiers à hisser le club en deuxième division et, dans la foulée, à lui offrir le titre de la Coupe du Trône, le premier de son histoire. Rahimi, en tant que capitaine courage, était au four et au moulin lors de la finale face au Hassania d’Agadir. Très bon physiquement, Rahim a également le sens de l’anticipation et un bon sens tactique. Des qualités qui lui ont permis d’écœurer les attaquants du Hassania d’Agadir.
Véritable patron de la défense, Rahim et ses coéquipiers ont su tenir la baraque jusqu’au coup de sifflet final et aller recevoir le Trophée des mains de S.A.R. le Prince Moulay Rachid qui a présidé la finale de la Coupe du Trône. «C’était un moment inoubliable. Tous les joueurs rêvent d’être à ma place et de recevoir le trophée des mains de S.A.R. le Prince Moulay Rachid. J’ai été très chanceux. Et ce moment restera gravé à jamais dans ma mémoire», a-t-il indiqué. Une juste récompense pour ce joueur talentueux qui a su rester humble et continuer à travailler malgré les épreuves qu’il a traversées. 


Entretien avec Mustapha Laasri, entraîneur du TAS

«On a joué avec un bloc tantôt bas, tantôt haut et ça été un casse-tête pour le Hassania»​

Le Matin : En tant que technicien marocain, quel a été votre sentiment en emmenant le TAS au sacre en Coupe du Trône face au Hassania d’Agadir ?
Mustapha Laasri : Je ne peux qu’être heureux avec ce prestigieux titre, car tout entraîneur, joueur ou dirigeant caresse l’espoir de le gagner. C’est un acquis avec les joueurs et les dirigeants du club. Je suis fier de ce que nous avons réalisé avec le TAS, un club de la résistance et qui traîne derrière lui une grande histoire.

Quel est le speech que vous avez tenu aux joueurs avant la finale, sachant que le TAS était un outsider face au Hassania d’Agadir ?
C’est vrai qu’on avait joué contre une grande équipe qui bénéficie d’une stabilité au niveau technique et au niveau de l’effectif. Je pense que le Hassania était archi-favori sur le papier. Mais sur le terrain, on a fait jeu égal avec eux. Il n’y avait pratiquement aucun écart entre les deux équipes, même si nous, nous évoluons en Botola D2. On a bien préparé cette finale. Et on a joué sans aucun complexe d’infériorité, comme on avait joué auparavant le match contre le Difaa Hassani El Jadidi en demi-finale.

Le TAS a surpris tout le monde en réagissant de fort bonne manière à l’ouverture du score du Hassania, en égalisant très vite. Avez-vous travaillé le côté mental avec vos joueurs avant le match pour les inciter à rester motivés tout au long de la rencontre ?
Effectivement, j’avais parlé avec mes joueurs en les mettant en garde contre l’effondrement au cas où ils encaisseraient le premier but. J’ai demandé aux joueurs de rester confiants et d’avoir confiance dans nos chances jusqu’à la dernière minute. J’ai insisté pendant la causerie sur la nécessité de rester concentré et appliqué pendant les 90 minutes de jeu, même si on devait encaisser le premier but. Effectivement, on a pris le premier but, mais on a réussi à revenir dans le match en scorant à deux reprises et en remportant le titre.

Qu’est-ce qui a fait la différence lors de ce match ?
Notre positionnement sur le terrain a fait la différence. On a joué en tant que bloc, parfois bas, parfois médium et parfois haut. Cette façon de jouer a perturbé les plans du Hassania d’Agadir et, au final, on a réussi à décrocher le titre. 

Allez-vous jouer dès cette saison la montée pour le titre ou pas ?
Il est de notre devoir de lutter pour la montée chez l’élite. On devra finir parmi les deux premières équipes qui accéderont en Botola D1.

Est-ce que vous ne craignez pas de perdre vos meilleurs joueurs au mercato hivernal ?
Aucun joueur ne sera libéré lors de ce mercato d’hiver. On va terminer ensemble pour atteindre l’objectif, à savoir la montée chez l’élite. Ce n’est qu’à partir du mercato estival qu’on pourra libérer certains joueurs. n

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