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La moitié des espèces d'insectes en déclin rapide

La moitié des espèces d'insectes en déclin rapide
Près de 35% de la production agricole mondiale dépend des pollinisateurs qui améliorent les rendements de 87% des plantes vivrières les plus cultivées.Ph. DR

Le constat n'est pas nouveau, mais a le mérite d'alerter encore une fois sur un phénomène préoccupant : près de la moitié des espèces d'insectes sont en déclin rapide dans le monde entier selon une synthèse de 73 études. 
L'agriculture intensive, la perte des habitats naturels, l'épandage de produits phytosanitaires chimiques sont à l'origine de cet «effondrement catastrophique» selon la formule de Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys, des Universités de Sydney et du Queensland qui ont contribué à cette étude publiée dans la revue «Biological Conservation». À en croire cette dernière, «la proportion d'espèces d'insectes en déclin (41%) est deux fois plus élevée que celle des vertébrés et le rythme d'extinction des espèces locales (10%) huit fois plus». Ce déclin a une incidence directe sur les rendements agricoles et donc sur la disponibilité des produits alimentaires. «Près de 35% de la production agricole mondiale dépend des pollinisateurs, qui améliorent les rendements de 87% des plantes vivrières les plus cultivées dans le monde», estime la FAO dont l'étude cite les pollinisateurs comme les abeilles, les papillons diurnes et nocturnes et les coléoptères. En février 2016, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques avait estimé entre 235 et 577 milliards de dollars la valeur de la production alimentaire mondiale annuelle reposent sur les contributions directes des pollinisateurs. Ce rapport soulève un paradoxe révélateur sur le rôle des insectes pollinisateurs : «le volume de la production agricole dépendant de la pollinisation animale a augmenté de 300% au cours des 50 dernières années. Cependant, les cultures dépendant des pollinisateurs affichent une croissance de rendement inférieure à celles qui ne dépendent pas des pollinisateurs». Toujours selon la Plateforme, les pollinisateurs contribuent aux cultures qui fournissent des biocarburants (huile de palme), des fibres (coton), des médicaments, du fourrage pour le bétail et des matériaux de construction. 

 

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