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Les moteurs de l’export se grippent

Les exportations se sont contentées d’une hausse de 3,5% à 211,4 milliards de DH, après une croissance à deux chiffres une année plus tôt. Si l’aéronautique se maintient en altitude, l’automobile et les phosphates décélèrent.

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Les échanges extérieurs restent loin du dynamisme de l’année dernière. Ils sont, en effet, cantonnés dans des niveaux de croissance faibles, à l’image des 3,1% à 365,87 milliards de DH pour les importations et des 3,5% à 211,4 milliards pour les exportations enregistrés au terme des neuf premiers mois de 2019, selon l’Office des changes.  À rappeler que les exportations ont affiché une évolution à deux chiffres (11,3%) et les importations une progression de 9,6% à fin septembre 2018. Cette évolution s’est traduite par un creusement du déficit commercial de 2,4% à fin septembre dernier, s’établissant à 154,46 milliards de DH.

L’aéronautique reste sur sa lancée
L’export continue à faire face à une perte relative de tonus de ses principaux moteurs. Ainsi, les phosphates et dérivés (0,4% à 38,56 milliards) font pratiquement du surplace et l’automobile n’arrive plus à afficher les fortes performances réalisées par le passé, se contentant de 4,1% à 56,35 milliards. Le secteur du textile&cuir a même reculé (-1% à 28,33 milliards), de même que les autres extractions minières (-9,1%), l’électronique (-6,1%) et l’industrie pharmaceutique (-1%). En revanche, l’aéronautique reste sur sa lancée, avec une évolution presque à deux chiffres (9,9% à plus de 11,8 milliards) toujours à fin septembre. L’agriculture&agroalimentaire enregistre pour sa part une croissance honorable, soit 5,4% à plus de 45 milliards de DH.

La facture énergétique baisse encore
Les importations sont encore soutenues essentiellement par les biens d’équipement. Avec une progression de 8,9% à 94,78 milliards, ils représentent 52% de la hausse totale des importations. Pourtant, l’investissement n’est pas au meilleur de sa forme. Les approvisionnements en demi-produits s’améliorent également, mais dans une moindre mesure (4,3% à 77,53 milliards). Idem pour les importations de produits finis de consommation qui enregistrent aussi une hausse de 4,3% à 83,15 milliards. Les produits alimentaires ont progressé, quant à eux, de 1,8%. Par contre, la facture énergétique continue à s’atténuer, reculant de 4,5%, avec un peu plus de 58 milliards à fin septembre. Sa part dans le total des importations se situe à 15,9% contre 17,1% un an auparavant.

Les IDE dégringolent
Les recettes voyages ont frôlé 60 milliards de DH à fin septembre, en hausse de 6,3%. Même tendance pour les dépenses voyages (7,9% à 15,65 milliards). Par contre, les envois de fonds effectués par les MRE ont dévissé (49,8 milliards à fin septembre 2019 contre 50 milliards un an plus tôt). S’agissant du flux des Investissements directs étrangers (IDE), il a connu une nette baisse (-32% à 13,35 milliards) à fin septembre, avec une chute des recettes (-19% à 23,58 milliards) et un accroissement des dépenses (7,8% à 10,22 milliards).  Pour ce qui est du flux des Investissements directs marocains à l’étranger, il a plus que doublé, passant de 2,96 milliards à fin septembre 2018 à 6,57 milliards un an plus tard, avec une hausse de 78,8% des investissements réalisés et une baisse de 15,3% des cessions d’investissements. 

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