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«Cette exposition était un rêve pour moi, devenu réalité et que je partage actuellement avec tous les Marocains. D’ailleurs, cette manifestation va dans le sillage que Sa Majesté a tracé pour la démocratisation de l’art, afin de mettre la culture à la portée de chaque citoyen, sans qu’il soit obligé de se déplacer et voyager ailleurs. C’est une chance pour notre pays que de présenter des chefs-d’œuvre de ce calibre et de les faire découvrir aux Marocains. Exposer Renoir, Manet, Fantin-Latour, Pissaro, Monet, Sisley, Cézanne et d’autres grands maîtres impressionnistes est un événement sans précédent en Afrique et dans le Monde arabe, un réel privilège accordé au Maroc par un pays ami, la France», souligne le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.
En effet, ces véritables beautés et lumières plastiques représentent un héritage inestimable que tout passionné ou simple amateur rêve d’admirer de très près. Le Musée
Mohammed VI exauce, ainsi, ce rêve et offre à voir une belle collection de 42 peintures, 20 œuvres graphiques et d’autres objets, racontant l’histoire de ce mouvement qui, dès sa naissance au XIXe siècle, a commencé à prendre de l’ampleur.
«Notre mission fondamentale, en tant que Musée est de partager les richesses dont il a la charge et de transmettre ce patrimoine», affirme la présidente du Musée d’Orsay, Laurence Des Cars, qui ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur les équipes du Musée Mohammed VI qui ont mené un beau travail en collaboration avec le staff français pour amener ces œuvres au Maroc. Et d’ajouter que l’impressionnisme a été un des moments clés de l’histoire de la modernité. «C’est une part du patrimoine français qui est aujourd’hui universel, apprécié par le monde entier et que l’on vient voir à Paris, mais que nous souhaitons partager à l’international. Je suis ravie pour cette première en terre africaine, qui célèbre aussi l’amitié franco-marocaine, à travers ce geste de partage dédié à la culture et l’art». Cette belle aventure, dont le Musée
Mohammed VI est parfaitement conscient, permet au large public de voir quelques grands héros de cet art moderne autour de la figure centrale de Claude Monet. Puis de découvrir, dans un parfait équilibre, le parcours de ce mouvement. À ce propos, la commissaire d’exposition, Sabine Cazenave, a indiqué que cette exposition a été un enjeu à relever dans des espaces totalement différents de ceux d’Orsay. «Notre objectif était de permettre à l’ensemble des Marocains et les touristes visiteurs de découvrir au travers d’un ensemble très significatif ce que pouvait être l’histoire de ce mouvement. Et là, je tiens à remercier les scénographes qui ont trouvé, dans le dialogue, un bel équilibre qui ne masque aucune des œuvres. L’autre aventure était de trouver l’équilibre entre l’œuvre et le texte, en faisant coexister deux langues, l’arabe et le français, dans le catalogue», explique Mme Cazenave, précisant que le parcours commence, ainsi, avec le noir vers la peinture de plein air, laissant parler chacune des œuvres d’elle-même, afin d’appréhender la force de ce mouvement à la fin du XIXe siècle pour l’histoire de l’art en France, en Europe et dans le monde. Puis laissant les gens du Sud découvrir les lumières impressionnantes du Nord.
Le deuxième commissaire de l’exposition et conservateur au Musée d’Orsay, Paul Perrin, a, de son côté, expliqué la conception de l’exposition dont le défi a été de raconter l’histoire de l’impressionnisme, pour la première fois au Maroc à travers une sélection d’œuvres du Musée d’Orsay. «Nous avons choisi de présenter cet art d’une manière assez large, dans des bandes chronologiques sur la vie des artistes, du début jusqu’à la fin de leur carrière. En terme d’artistes, c’est une vision assez large, présentant les grands noms aux côtés de noms qui ont circulé tout autour, et permettant de restituer dans un contexte ce qu’a été cette révolution de la peinture et du regard qu’est l’impressionnisme. Par ailleurs, la progression de salle en salle a été conçue à travers le thème de la couleur, ce qui est évident pour cette peinture de lumière».
Un parcours tout à fait cohérent et harmonieux qui dénote un travail excellent mené par les équipes des deux musées, montrant la ferme stratégie de la Fondation nationale des musées, dont le premier souci est de démocratiser l’art pour qu’il soit à la portée de tous les Marocains. «Cette exposition est la suite logique de la programmation élaborée par la Fondation nationale des musées. Elle vient corroborer tout ce qu’on avait réalisé jusqu’à maintenant et élever le ton du travail déjà fait. Puis confirmer l’ouverture de la FNM sur l’art international pour montrer que les musées marocains répondent aux normes et aux exigences internationales», renchérit le directeur du Musée Mohammed VI, Abdelaziz El Idrissi.
