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Quand la musique électro promeut Marrakech et sa région

Le festival Oasis a de nouveau tenu toutes ses promesses. Une line up avec des DJ de renom et une programmation artistique complète. Du 13 au 15 septembre, l’événement a accueilli quelque 6.000 festivaliers par jour représentant 54 pays.

Quand la musique électro promeut Marrakech et sa région

Carton plein lors de la cinquième édition du festival Oasis. L’événement, qui a eu lieu le weekend dernier à Marrakech, a su faire voyager les quelque 6.000 festivaliers présents. «Nous avons beaucoup de gens qui retournent chaque année. C’est une destination pour les étrangers et pour les Marocains avec 90% des festivaliers qui n’habitent pas Marrakech, donc c’est pratiquement tous les festivaliers qui voyagent pour assister à l’événement. Le Maroc est un pays très spécial, et il n’est pas difficile de convaincre les gens d’y séjourner», a déclaré au journal «Le Matin», Marjana Jaïdi, cofondatrice du festival.
Un cinquième anniversaire où des changements ont été opérés, notamment avec la mise en place d’une nouvelle scène «africaine», pour répondre aux mieux aux attentes et au goût de chacun. Une expérience complète, où les festivaliers peuvent profiter d’une programmation riche qui intègre des expositions d’art et de culture, des ateliers et des cours de yoga, mais toujours avec la note marocaine qui définit le festival. «Nous essayons pendant un weekend de faire sentir aux gens l’identité et la marocanité de cet événement. Nous le montrons dans tout, que ce soit dans la décoration, la cuisine, les saveurs ou encore l’ambiance. Notre objectif étant que le Maroc soit présent, et ce à travers un message montrant que le pays est ouvert, tolérant, multiculturel, multireligieux et respectueux», a souligné pour sa part, Youssef Bouabid, cofondateur de l’Oasis.
Pendant trois jours, les festivaliers ont pu bouger sur les tonalités des 64 DJ présents. «Nous avons aujourd’hui 4 scènes, contre trois auparavant. Nous sommes obligés de répondre à toutes les attentes. Il y a des gens qui aiment la techno ou la transe, tandis que d’autres sont attirés par le funk, le hip-hop ou des tonalités latines. C’est l’esprit de l’Oasis», poursuit Bouabid.
Malgré son jeune âge, le festival a su s’imposer sur la scène électro internationale. Cette année, ce sont 54 nationalités qui ont été représentées. Le gros contingent vient de l’Europe, avec le Royaume-Uni et la France en tête. «La Suisse est également dans le Top 5, tandis que les États-Unis et l’Australie figurent dans le top 10», précise Marjana Jaïdi. «Mais nous avons aussi attiré des amis africains, japonais, portoricains, turcs et sud-coréens», ajoute Youssef Bouabid.

L’impact sur l’économie de Marrakech et sa région
Si 12 millions de DH sont nécessaires pour la production d’un tel événement, ses retombées sur l’économie de la région ne sont pas négligeables. «L’Oasis c’est plus de 25.000 nuitées, des milliers de restaurants visités et autant de transferts en taxi». En ce début de basse saison, les festivaliers permettent de raviver la ville ocre et ses régions. «Selon nos calculs, entre le billet d’avion, l’hôtel, le pass festival et ce que les festivaliers consomment pendant l’Oasis, chaque personne dépense en moyenne entre 15.000 et 20.000 DH pendant 5 à 6 jours au Maroc».
Réaliser un événement de cette taille nécessite beaucoup de ressources humaines. Ce sont ainsi quelque 700 personnes qui se démènent pour mener à bien le festival. Si l’Oasis fait appel à des prestataires dans tout ce qui est production de son, éclairage, services d’hygiène ou de sécurité, les jeunes des villages avoisinant le site de l’Oasis sont également sollicités. «Nous engageons les jeunes de proximité pour les tâches de manutention afin de les faire également profiter». Même son de cloche pour la restauration sur place. Le festival propose aux restaurateurs marocains, de Marrakech et des autres villes du Royaume, de mettre en place des stands afin de proposer leurs mets aux festivaliers.
Jeune d’âge et avec beaucoup de notoriété, l’Oasis, qui a vu son taux d’affluence progresser de 20% par rapport à l’édition précédente, ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. «Aujourd’hui, nous voulons rester sur une dimension humaine. Mais nous réfléchissons à la façon dont nous pourrions aller plus loin. Cela pourrait impliquer un changement de date. Il est difficile d’attirer, par exemple, 100.000 personnes à la mi-septembre. La réflexion est là. Mais notre objectif, si nous pouvons attirer plus de monde, est de pouvoir faire bénéficier une ville ou une région. Nous le ferons sûrement, mais progressivement, parce que le risque est là, il ne faut pas non plus voir trop grand et gâcher ce qu’on a pu construire depuis 5 ans». 

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