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Rabat abrite les Premières Assises des industries culturelles et créatives

Le Maroc organise à Rabat, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les premières Assises des industries culturelles et créatives. Et ce grâce à l’initiative louable du ministère de la Culture et de la communication et de la Fédération des industries culturelles et créatives de la Confédération générale des entreprises du Maroc. L’ouverture des Assises, qui durent deux jours, les 4 et 5 octobre, a connu la présence d’un grand nombre d’acteurs professionnels et de parties prenantes publiques et privées.

Cet événement, tant attendu par les créateurs dans le domaine culturel et artistique, constitue un tournant dans ce secteur très prolifique, qui a connu ces dernières décennies l’émergence d’une nouvelle créativité marocaine. En ouverture des allocutions officielles de ces premières Assises, le ministre de la Culture et de la communication s’est félicité de ce grand pas qui franchi et qui est le fruit des efforts conjoints entre le ministère de la Culture et de la communication et la Fédération des industries culturelles et créatives. «L’intégration dans ce dynamisme va nous rapprocher de toutes les questions concernant les industries culturelles et créatives de notre pays avec une logique coopérative qui donnera lieu à des réponses réalistes et complètes. À travers la thématique de ces Assises, nous allons connaître les changements opérés sur la gestion de la culture dans le monde et dans notre pays. Sachant que la culture est devenue un facteur essentiel dans le développement économique et social par le biais des industries créatives en tant que secteur autonome, qui nécessite de surmonter les obstacles et les contraintes identifiés par les secteurs émergents», précise le Dr Mohamed Laâraj.
Le ministre n’a pas manqué d’évoquer l’expérience du Maroc dans le domaine de la culture, notamment sous les directives de S.M. le Roi Mohammed VI, ainsi qu’à travers des institutions culturelles structurées. «Sans oublier que le programme gouvernemental a permis de doter la culture et la créativité des conditions de soutien et de développement nécessaires qui ont encouragé la créativité dans toute sa diversité», souligne M. Laâraj. Pour sa part, Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, a appelé les femmes et hommes d’affaires à prendre conscience de l’importance d’investir dans le secteur de la culture. «Cet investissement ne s’arrête pas uniquement à la création et au développement des richesses, au niveau du revenu de l’individu ou du PIB. Il va au-delà, en favorisant la cohésion sociale, en consolidant l’identité nationale et en soutenant la stabilité politique et la paix sociale. Il est donc temps de penser à créer une loi spéciale pour encadrer les mécanismes du parrainage culturel et répondant aux ambitions des acteurs dans le secteur culturel et créatif». De son côté, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami, a assuré, lui aussi, que l’investissement dans le secteur de la culture, de l’art et de la créativité est un défi d’avenir et un domaine prometteur, qui donnera une dynamique pour le développement économique et social dans notre pays. «Il contribuera, également, au rayonnement de l’image de notre pays à l’extérieur, à travers notre culture riche et diversifiée. Sachant que le CESE a, aussi, soutenu l’idée de ces Assises dès le départ, dans les recommandations de son rapport de 2016 sur les Économies de la culture. Dans ce rapport, il est question d’une planification stratégique qui appelle à faire de ce secteur un pilier du développement durable, aux côtés de l’économie, du social et de l’environnement». Selon M. Reda Chami, ces Assises constituent ainsi une occasion idoine pour se pencher sur les contours d’une stratégie nationale de développement de l’industrie culturelle portée par les différentes parties prenantes avec une approche participative et concertée.

La présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC) de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Neïla Tazi, a indiqué, dans son allocution, que l’organisation de ces Assises «témoigne de la détermination de notre pays à inscrire les arts et la culture et, au-delà, le capital humain, dans une nouvelle trajectoire, celle d’un modèle de développement où la culture devra évidemment prendre toute sa place». Cette militante, très connue pour son engagement et sa ferveur dans le domaine de la culture, qui a toujours crié à l’urgence de ce projet, trouve aujourd’hui satisfaction auprès de tous ces partenaires qui lui tendent la main et tiennent à prendre des responsabilités et des décisions.
«Ces Assises sont la marque d’un tournant historique, elles montrent à la fois l’importance de l’enjeu et l’ampleur du défi à relever. Il s’agit de poser les fondations d’une nouvelle dynamique basée sur les synergies et l’efficacité, une dynamique dont les maîtres mots seront, comme le souligne Sa Majesté le Roi dans son discours du Trône : 
Essor et Responsabilité. Sachant qu’aujourd’hui les industries culturelles occupent au niveau mondial la cinquième place dans la liste des secteurs les plus porteurs économiquement. Ainsi, nous devons changer de perspective. Et ceci exige du courage et de la vision. Ceci suppose la création de nouvelles convergences entre les professionnels et les décideurs économiques et politiques», a-t-elle ajouté. Pour Neïla Tazi, la culture est un enjeu transversal, elle est dans tout, elle est partout, elle n’est ni pour chacun ni même pour tous. Car derrière ces formules prometteuses, c’est trop souvent la culture pour les mêmes ou pour quelques-uns seulement, celle qui exclut, qui isole et qui conduit à un processus d’intimidation sociale, en déniant à certains le droit de considérer leur propre culture comme légitime et digne de reconnaissance. «Je souhaite que ces Assises représentent un tournant dans la dynamique culturelle de notre pays. Qu’elles favorisent enfin l’émergence d’une vraie industrie culturelle forte, moderne, structurée, soutenue par les pouvoirs publics et par le secteur privé, créatrice de richesse et porteuse de progrès», renchérit Neïla Tazi. 

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