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La notion du partage débattue par des penseurs français et marocains

C’est devenu une tradition chez les R’batis que d’accueillir, chaque année, la «Nuit des philosophes» organisée par l’Institut français du Maroc et ses partenaires. Les débats de cette sixième édition, le vendredi 8 novembre, se sont focalisés sur le partage. Un sujet qui verse dans la thématique générale de la saison culturelle 2019-2020 de l’Institut français du Maroc, «Le goût du partage».

La notion du partage débattue par des penseurs français et marocains
La «Nuit des philosophes» permet de partager et de favoriser le dialogue entre penseurs français et marocains.Ph. kartouch

Les intervenants participant à cette «Nuit des philosophes» ont trouvé le thème du partage, retenu pour cette édition, très intéressant de par son actualité et sa richesse. Selon la directrice générale de l’Institut français du Maroc, Clélia Chevrier Kolacko, cette «Nuit» est devenue un rendez-vous très attendu par les lycéens, les étudiants et les passionnés qui viennent pour s’initier aux questions philosophiques. Elle permet, aussi, de partager et de favoriser le dialogue entre penseurs français et marocains.
Trente-cinq intervenants, notamment des philosophes, des sociologues, des professeurs et des acteurs de la société civile, coachés par les deux commissaires, Dominique Méda, philosophe et sociologue française, et Mohamed Doukkali, professeur du département de Philosophie à l’Université Mohammed V de Rabat, ont débattu de la question du partage. Et comment peut-on vivre ce partage aujourd’hui dans nos sociétés ? Ce qui a donné lieu à d’autres interrogations autour de la générosité, la transmission, la division…
Quatre sous-sections ont été retenues par les deux commissaires, à savoir «Partager le pouvoir et les richesses», «Le partage du savoir», «Partager le travail, le repos et les loisirs», puis «La terre en partage et partager la terre», et qui ont fait l’objet d’une série de conférences, de débats et de dialogues, en français et en arabe.
«J’ai travaillé avec M. Doukkali sur ces quatre grands thèmes à partir du sujet du partage. Je me réjouis de ce choix très important et tout à fait d’actualité. Ce mot est ambivalent dans le sens, parce que partager, c’est couper, mais aussi réunir et se réunir. Donc, on a essayé de décliner toutes les facettes de ce mot. D’après les quatre fils sélectionnés, celui qui m’a paru le plus important est celui de la terre en partage qui renferme énormément de points tous aussi cruciaux l’un que l’autre. Comment résoudre la question écologique et celle sociale ? Est-ce qu’on doit commencer par résoudre les inégalités sociales d’abord avant d’aller vers la question écologique ? Pourquoi les périmètres de solidarité se sont réduits, entre autres questions sociales qui n’ont pas échappé aux discussions», indique Dominique Méda qui n’a pas manqué de souligner l’intérêt que portent beaucoup de jeunes Marocains à la philosophie, ainsi que l’engouement du public pour les questions philosophiques qui encouragent le débat et l’esprit critique.
«Nous sommes très contents d’être associés à cet événement depuis l’année dernière. C’est tout à fait normal qu’on s’intéresse à la philosophie qui, au départ, a toujours été associée aux matières scientifiques. La philosophie pousse les étudiants à poser des questions et ceci va dans notre lignée de scientifiques», affirme le professeur Mohamed Tabyaoui, vice-doyen de la Faculté des sciences de Rabat. 

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