En août 2016, les membres du Comité olympique international avaient voté en faveur de la proposition du Comité organisateur des Jeux olympiques de Tokyo 2020 d’intégrer cinq sports, dont le karaté, lors des prochains Jeux olympiques. La discipline sera donc représentée par les catégories individuelles de kata (masculin et féminin) ainsi que les catégories individuelles de kumite. La première apparition du karaté dans le programme des JO sera accompagnée de quelques modifications, notamment au niveau du kata.
Habituellement, le résultat du match est déterminé par le système des drapeaux, soit le total de drapeaux que lèvent cinq juges. Le karatéka ayant le plus de drapeaux en sa faveur s’impose en fin de compte. Toutefois, et «pour faciliter l'arbitrage, on envisage la mise en place du système des points aux jeux de Tokyo, dans lequel le résultat est défini par la somme des points donnés par les cinq arbitres», annonce le site officiel du Comité organisateur des Jeux olympiques 2020. Ce nouveau système a donc été testé au Maroc, sous le pilotage de l’expert marocain en arbitrage auprès de la Fédération internationale de karaté, Zitouni Metiouet.
L’objectif, selon le président de la zone 1 de l'Union des Confédérations africaines de karaté, Yassine Arab, est de familiariser les jeunes karatékas maghrébins avec ce nouveau procédé. Rappelons, en outre, que le Championnat d’Afrique zone 1, disputé à Marrakech, a également permis aux karatékas d’alimenter leur compteur en points en vue de la qualification pour les JO 2020.
Questions à Yassir Arab, président de la zone 1 de l'Union des Confédérations africaines de karaté
«Le tirage au sort des Jeux olympiques n'a rien à voir avec celui des Championnats du monde»
Au terme de cette deuxième édition du Championnat d'Afrique zone 1, quelles sont vos appréciations quant à l'organisation et au niveau général ?
Je tiens d'abord à remercier la Fédération Royale marocaine de karaté et son président Mohamed Moktabil, qui a fait un travail colossal et qui a fourni toutes les conditions pour réussir cet événement. Comme vous l'avez constaté, cette édition est un véritable succès, du point de vue de l'organisation, mais aussi des prestations des karatékas. Je remercie vivement Sa Majesté le Roi Mohammed VI et les autorités marocaines d'avoir accepté d'organiser cet événement à Marrakech. J'occupe également le poste de président de la commission d'organisation à la Confédération africaine de karaté et je peux vous assurer que je suis toujours serein et confiant quand le Maroc abrite l'une des compétitions. Ce pays frère a démontré ses capacités en termes d'organisation et a déjà réussi plusieurs événements.
Vous aspirez certainement, en tant que président de la zone 1, à qualifier le maximum de karatékas maghrébins aux JO 2020, pour la première apparition du karaté. Comment œuvrez-vous pour atteindre cet objectif ?
Nous multiplions les efforts d'abord au niveau de la zone. Les règles de la compétition kata ont connu plusieurs modifications dans le cadre de l'accès du karaté au programme des Jeux olympiques. Ces championnats sont les tout premiers à prendre en considération ces changements et à inclure les nouveaux systèmes d'attribution des points et du tirage au sort. Il faut savoir que le tirage au sort des Jeux olympiques n'a rien à voir avec celui des championnats du monde et nous avons tenté de familiariser nos jeunes karatékas avec ces nouveaux procédés. M. Zitouni, le président de la commission d'arbitrage et membre de la Fédération internationale, a été derrière l'introduction de ces nouveaux systèmes et nous sommes entièrement satisfaits, car il n'y a eu aucune doléance ni aucune blessure.
