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Objectif Downing Street : qui face à Boris Johnson ?

Qui face à Boris Johnson ? Cinq hommes tentent de se qualifier face au champion des pro-Brexit, qui aborde en grand favori la deuxième étape de la course à la succession de la Première ministre britannique Theresa May.

Objectif Downing Street : qui face à Boris Johnson ?

Ancien maire de Londres et ex-ministre des Affaires étrangères de Mme May, Boris Johnson, député conservateur de 54 ans, tenant d’un Brexit dur, a frappé un grand coup la semaine dernière en arrivant très largement en tête du premier tour des votes pour l’élection du chef des tories, qui deviendra Premier ministre. Dix candidats étaient en lice, trois ont été éliminés, Boris Johnson raflant 114 votes des députés conservateurs sur 313. Un autre, le ministre de la Santé, Matt Hancock, s’est depuis retiré et rangé derrière Boris Johnson. Deux candidats jouent leur survie : le ministre de l’Intérieur, Sajid Javid, et celui du Développement international, Rory Stewart. La popularité de M. Stewart, très réactif sur Twitter, a grandi ces dernières semaines. Seul candidat à s’opposer à une sortie sans accord de l’Union européenne (UE), il a déclaré mardi matin à la BBC qu’il «adorerait» affronter Boris Johnson «afin de donner l’occasion» aux quelque 160.000 membres du Parti conservateur qui départageront les finalistes, de «choisir entre le Brexit de Boris ou le mien». La mise en œuvre du Brexit sera la priorité du nouveau chef du gouvernement. Incapable de mettre en œuvre la sortie de l’UE, Theresa May a démissionné le 7 juin de ses fonctions de chef du Parti conservateur, près de trois ans après le référendum du 23 juin 2016 qui avait vu les Britanniques voter à 52% en faveur de ce divorce historique, le premier dans l’histoire de l’UE.

Après trois rejets successifs par les députés de l’accord de retrait qu’elle a négocié avec Bruxelles, censé organiser une séparation en douceur, Theresa May a été contrainte de repousser au 31 octobre la date du Brexit, initialement programmé pour le 29 mars. Jouant la carte de sauveur de la sortie de l’UE, et de rempart contre la progression du Parti du Brexit de l’europhobe Nigel Farage, Boris Johnson veut sortir de l’UE fin octobre, accord renégocié ou pas. Mais ses gaffes à répétition et son discours flirtant parfois avec le populisme agacent ses pairs, comme lorsqu’il menace de ne pas payer la facture du Brexit, estimée entre 40 et 45 milliards d’euros par Londres, jusqu’à ce que l’UE accepte de meilleures conditions de retrait. Il s’est d’ailleurs attiré une volée de critiques pour avoir également snobé un débat télévisé entre candidats, dimanche soir, offrant l’image insolite d’un pupitre inoccupé. 

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