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Les œuvres de l’artiste-peintre Mustapha Rafik sous les feux des projecteurs à Essaouira

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«Liberté des corps-beaux» est l’intitulé d’une exposition d’œuvres plastiques de l’artiste-peintre Mustapha Rafik, dont le vernissage a eu lieu vendredi soir à Essaouira.
Visible jusqu’au 19 courant aux cimaises de l’espace d’exposition Tayeb Sadiki à Dar Souiri, cette collection donne à voir et à apprécier une collection inédite et riche en couleurs, composée d’une trentaine de toiles de différents formats, soigneusement confectionnées par Mustapha Rafik avec comme thématique principale «le Corbeau».
Elle s’inscrit dans le cadre des activités culturelles et artistiques programmées au titre du mois d’octobre par l’Association Essaouira- Mogador. «Dix ans passés après avoir voulu laisser derrière lui une partie de sa mémoire et céder la place au vide. C’est une décennie qu’il a commencée en partie par la déconstruction symbolique de ses acquis des années précédentes. C’est ainsi que Mustapha Rafik a décidé de commencer son chemin vers la reconstruction d’une nouvelle structure sensorielle dans la réconciliation avec son être», écrit à ce sujet Mounir Abdennasser, Maître criminologue à l’Université de Montréal.
Et d’ajouter que cette fois-ci et loin du joli, «l’artiste nous invite à partager sa nouvelle expérience artistique et nous interpelle comme spectateurs à dialoguer avec la dimension existentielle de son œuvre. Il nous incite à prendre conscience d’un noir qui étale ses ailes et prend forme dans son élan de vol pour remplir le vide dû à l’absence de la couleur».
«C’est ainsi que la présence de ce noir peut être pesante des fois, comme elle peut être légère aussi lors de sa chute. D’un tableau à un autre, l’artiste nous pousse à questionner et à affronter les différents états d’âme de ce soir qui peut même des fois porter en lui la lumière et promettre d’effleurer la couleur», a-t-il expliqué.
Approché par la MAP, M. Rafik a fait savoir que pour l’intitulé de son exposition «corps-beaux», il utilise un jeu de mots, et ce dans l’objectif de dégager la lumière à travers la noirceur du corbeau, considéré comme «oiseau maudit».
«J’ai donc essayé de l’embellir, de le faire aimer par les spectateurs et les gens qui le voient, et je compte par la suite développer ce travail autour du corbeau, mais dans une démarche plutôt symbolique. Une démarche dans le symbolisme abstrait», a-t-il précisé, notant qu’il va épurer encore le corbeau en le rendant encore moins visible dans ses toiles. «C’est la couleur qui va être apparente. Je vais essayer de faire converger l’ensemble des couleurs vers le noir», a-t-il dit.
Après avoir rappelé que son travail était dans le symbolisme abstrait, il a souligné qu’il était actuellement sur la gestualité. «J’ai marqué une rupture, je me vide de mon passé avant de décider de revenir. J’ai fait une quête sur moi-même pour voir ce que je peux dégager de moi-même sans être influencé par d’autres artistes», a-t-il souligné. 

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