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Omar Hilal souligne la nécessité d’opposer le droit international humanitaire aux guerres sans règles pour garantir la protection des civils

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L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies à New York, président du Segment des affaires humanitaires du Conseil économique et social de l’ONU (Ecosoc), a présidé, lundi à Genève, un panel de haut niveau sur la commémoration du 70e anniversaire des Conventions de Genève de 1949. La réunion à laquelle ont pris part plusieurs experts et hauts responsables d’organisations internationales a été marquée par un débat riche sur des questions liées aux principes du droit international humanitaire et aux moyens à même de garantir l’application et le respect des conventions de Genève durant les conflits armés.
Ouvrant les travaux de cette réunion, M. Hilal a souligné que le choix de la commémoration de cet événement spécial procède «d’une conviction de la centralité des Conventions de Genève dans l’arsenal juridique international et de l’impératif de les promouvoir et respecter leurs dispositions afin de protéger les populations en temps de guerre». Ces conventions, a-t-il poursuivi, forment, ensemble, la pierre angulaire du droit international humanitaire contemporain et constituent un instrument juridique incontournable dont dispose la communauté internationale pour préserver l’humanité au cœur des conflits armés.

Cependant, a fait observer le président du Segment des affaires humanitaires de l’Ecosoc, force est de constater que ce même droit est souvent violé dans les zones de conflits, notant, entre autres, que les personnes qui ne participent pas aux hostilités et devant être pleinement protégées par ces Conventions sont victimes de graves violations. «Pire encore, les groupes armés n’hésitent plus à attaquer délibérément les Casques bleus. Ces derniers, au lieu de défendre les civils et les populations vulnérables, doivent d’abord faire face aux attaques odieuses des groupes armés», a-t-il enchaîné.
Ces atteintes au droit international humanitaire interpellent la conscience universelle et sont l’illustration que les raisons qui ont présidé à l’élaboration de ces Conventions de Genève, il y a 70 ans, au lendemain d’une guerre atroce, sont toujours d’actualité, a dit M. Hilal, insistant sur l’impératif d’une réaffirmation de ces Conventions afin d’opposer le droit international humanitaire aux guerres sans règles et in fine garantir la protection des civils. Il a souligné dans ce sens que cette réunion offre une opportunité pour réfléchir ensemble sur ces questions et sortir avec des recommandations qui permettront de relever le défi du respect du droit international humanitaire et renforcer sa mise en œuvre en toute situation.
M. Hilal a mis l’accent, en outre, sur le rôle des États dans l’exercice de leur influence pour assurer le respect du droit international humanitaire. Il a, par ailleurs, fait constater que «les acteurs non étatiques persistent dans leurs violations du droit international humanitaire», soulignant qu’«il est temps pour que la communauté internationale, qui a une responsabilité pour garantir la mise en œuvre des Conventions de Genève, impose l’obligation de reddition des comptes à tous les acteurs non étatiques et leurs leaders à divers niveaux, militaire et politique». Et d’ajouter : «l’impunité de ces acteurs non étatiques verse dans la banalisation de leur violation. D’où l’importance de les responsabiliser pour leurs actes». 

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