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ONU : un changement radical de l’usage des terres s’impose

ONU : un changement radical  de l’usage des terres s’impose

Si l’humanité continue de produire des aliments en adoptant les pratiques agricoles actuelles, il lui faudra dans les trente années à venir, 56% de nourriture supplémentaire par rapport à 2010. À cette échéance, un arbitrage s’imposera entre la préservation des écosystèmes forestiers et les terres arables dont la surface devra augmenter de 6 millions de kilomètres carrés. Ce défi constitue l’essentiel du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) réuni hier à Genève. Jeudi prochain, le GIEC devra rendre public son rapport sur l’usage des terres. La première esquisse de ce document laisse entrevoir qu’entre 25 et 30% de la nourriture produite annuellement pour la consommation humaine, soit environ 1,3 milliard de tonnes, sont perdus ou gaspillés. Ce chiffre est en hausse de 40% depuis 1970. Selon la FAO, cette perte coûte près de 1.000 milliards de dollars chaque année, équivalent à 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Aux 8% des émissions dues au gaspillage, il faut ajouter les 25% émis par le secteur agricole et à la déforestation et le changement d’affectation des terres. Ce dernier rapport onusien intervient à la suite de celui publié en octobre dernier sur les conséquences du réchauffement climatique et dans lequel les experts avaient souligné l’urgence de procéder à des «transformations sans précédent» pour limiter le réchauffement planétaire. Avec un réchauffement moyen compris entre 1,5 et 2°C, comme fixé par l’Accord de Paris, 4 à 8% des vertébrés perdraient leur habitat naturel, ce taux est compris entre 8 et 16% pour les plantes. Les prises annuelles de la pêche baisseraient jusqu’à 3 millions de tonnes. En Afrique, continent qui connaît la plus importante prévalence de la sous-alimentation qui affecte près de 21% de la population, la production agricole totale pourrait être réduite de 10%. 

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