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Les parlementaires marocains insistent sur le rôle de l’éducation dans la lutte contre la violence et la radicalisation

La délégation marocaine participant à l’Assemblée de l’Union interparlementaire qui s’est tenue à Doha avec les représentants de 164 pays a mis en exergue l’importance de la relation existante entre l’éducation et la lutte contre la violence et la radicalisation. Pour Hakim Benchamach, seule une éducation axée sur la paix, la citoyenneté permettra de dépasser les crises actuelles qui sévissent dans le monde.

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«Les Parlements, vecteurs de renforcement de l’éducation pour la paix, la sécurité et l’état de droit». C’est le sujet central qui a été choisi par Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP) et concernant lequel l’ensemble des délégations prenant part à ce sommet ont tenu à s’exprimer. En effet, le débat général qui a lieu lors de chaque Assemblée figure parmi les tribunes offertes aux parlementaires du monde pour s’exprimer sur des questions d’actualité. Ainsi, lors de cette session qui se déroule à Doha depuis jeudi et se poursuit jusqu’à mercredi, les parlementaires représentant 164 pays – la participation la plus importante de l’histoire de l’organisation – se sont exprimés sur le sujet proposé. Un sujet qui ne pouvait pas laisser indifférente la délégation marocaine qui a été très active lors de ce rendez-vous mondial.
En effet, intervenant lundi à Doha, en tant que chef de la délégation marocaine, Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers, a focalisé sur l’importance de l’éducation dans sa relation avec le renforcement de la paix, la sécurité et l’état de droit, tout en saluant le choix par l’UIP de ce sujet. Il a ainsi axé son discours autour de trois principaux messages.
Le premier message met en avant le lien existant entre la situation que vit le monde actuellement et les causes de sa crise. Une situation mondiale qui se caractérise par un état politique agité marqué par la multiplication des conflits et des tensions, des menaces sécuritaires et terroristes, et l’expansion de la culture de la haine. Cet état de fait est alimenté par de nombreuses causes, dont la plus importante est «l’existence de dysfonctionnements et de pannes au niveau des systèmes de l’éducation et de l’enseignement dans de nombreux pays», affirme-t-il. Pour appuyer cette hypothèse, le chef de la délégation marocaine a rappelé les données évoquées en septembre 2017 par le Secrétaire général de l’ONU qui avait soutenu dans un de ses rapports que le monde a consacré un budget pour les opérations de maintien de sécurité de l’ordre de 7,87 billions de dollars. Sur le plan international, la violence a coûté 14,3 trillions dollars en 2016, soit 12,6% du PIB mondial.
Le deuxième message adressé par l’intervenant marocain a mis en avant la relation qui existe entre l’éducation et les valeurs humaines et de tolérance. Il a ainsi appelé à prendre à bras le corps l’éducation et l’enseignement tout en travaillant sur les principes communs qui rassemblent la communauté internationale. Dans ce sens, il a évoqué un passage du Discours Royal à l’occasion de la visite du Pape François au Maroc le 30 mars dernier. «Au moment où les paradigmes se transforment, partout et sur tout, le dialogue interreligieux doit aussi faire sa mue. Le dialogue tourné vers la “tolérance” aura fait long feu, sans pour autant atteindre sa finalité. Les trois religions abrahamiques n’existent pas pour se tolérer, par résignation fataliste ou acceptance altière. Elles existent pour s’ouvrir l’une à l’autre et pour se connaître, dans un concours vaillant à se faire du bien l’une l’autre», a-t-il cité. Ainsi, selon Hakim Benchamach, la solution pour dépasser les crises actuelles réside dans l’éducation axée sur la paix, la citoyenneté et la construction de la culture de la paix et de la tolérance ainsi que la lutte contre le discours de haine.
Le troisième message adressé aux participants consiste à dire que le Maroc tend la main pour partager son expérience pour un monde moins violent et plus juste, expérience marocaine qui est en avance en matière de lutte contre le radicalisme. «Nous aspirons à ce que l’Union interparlementaire participe à l’élaboration de plans d’action parlementaire pour le renforcement de l’éducation axée sur la paix, la citoyenneté et la construction de la culture de la paix», a-t-il plaidé en proposant une série d’axes qui peuvent prévaloir quant à l’élaboration de cette stratégie. Il s’agit, entre autres, de la connexion entre ce qui est sécuritaire, spirituel, éducatif et social face aux phénomènes qui alimentent la violence, le radicalisme et le terrorisme.

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