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Trop tôt pour parler de déflation !

Trop tôt pour parler de déflation !
Casablanca reste la ville la plus chère du panel HCP.

Les prix à la consommation ont baissé de 0,1% à fin avril. Selon le Haut Commissariat au Plan (HCP), les produits alimentaires sont derrière ce repli, puisque leur indice a reculé de 1,6% sur un an. Dans cette catégorie, si les produits non alcoolisés sont moins chers de 2,4%, les boissons alcoolisées et tabacs se sont au contraire inscrits en hausse de 15,1% sur un an. 
Les produits non alimentaires ont vu, pour leur part, leur prix gonfler de 0,9%. Seuls ceux du transport se sont repliés à fin avril. Les prix ont ainsi le plus augmenté dans l’enseignement (+3,4%), les meubles, articles de ménages et entretien courant du foyer (+1,7%) et les restaurants & hôtels (+1,4%). Les prix des logements, eau, électricité et autres combustibles ont de leur côté gagné 1% sur un an. Ceux de la communication, n’ont en revanche enflé que de 0,3%.
Comment interpréter la baisse de l’inflation ? Le Maroc emprunterait-il une tendance déflationniste ?
«C’est trop tôt pour parler de déflation. Car un processus déflationniste ne peut être jugé que sur plusieurs années», nous déclare Nabil Adel, économiste. Et pour cause, «l’inflation est liée à la politique monétaire du pays. Or, il se trouve que la Banque centrale a baissé le taux directeur, ce qui encourage l’inflation. Cette baisse devrait augmenter le nombre et la valeur des crédits distribués. Ce qui encouragerait in fine la consommation et alimenterait l’inflation. Malheureusement, quand la Banque centrale a agi ainsi, les banques n’ont pas immédiatement répercuté cette baisse sur leurs taux. L’effet escompté n’est donc pas immédiat. Enfin, à quelques exceptions près, toutes les économies du monde sont sur de pareils taux d’inflation. C’est un phénomène donc mondial qui n’a rien d’exceptionnel», détaille Nabil Adel.
Toujours à fin avril, Casablanca maintient son titre de ville la plus chère du panel HCP, avec un indice de 122,2, en progression de 0,5% sur un an. Safi, quant à elle, s’accroche à son statut de ville la moins chère (IPC à 115,2 : -0,4%). La capitale économique et Fès (+0,9%) sont les deux seules villes où les prix ont flambé au cours des 4 premiers de l’année. Dans toutes les autres, hormis Rabat où l’IPC est resté stable, les prix se sont repliés. À leur tête, Al-Hoceïma (-1,2%), suivie d’Oujda (-0,9%) et Béni Mellal (-0,8%).
Pour sa part, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, se serait apprécié, selon le HCP, de 1,1% sur un an. 

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