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Le parquet demande un procès pour Air France et un non-lieu pour Airbus

Le parquet demande un procès pour Air France et un non-lieu pour Airbus

Le parquet de Paris demande un procès devant le tribunal correctionnel contre la compagnie Air France et un non-lieu pour Airbus, à l’issue de l’enquête sur le crash du vol Rio-Paris qui a fait 228 morts en 2009, a appris mercredi l’AFP de sources concordantes. 
Le parquet considère notamment que la compagnie aérienne «a commis une négligence et une imprudence» en ne délivrant pas à ses pilotes suffisamment d’informations sur la procédure à adopter en cas d’anomalies liées aux sondes qui permettent de contrôler la vitesse de l’appareil, après plusieurs incidents du même genre au cours des mois précédents, selon son réquisitoire daté du 12 juillet dont l’AFP a eu connaissance. À l’inverse, il estime qu’il n’existe pas de charges suffisantes à l’encontre de l’avionneur pour le renvoyer en correctionnelle. Il appartient désormais aux juges d’instruction de décider s’ils suivent ces réquisitions et ordonnent un procès pour la seule compagnie aérienne. Le 1er juin 2009, le vol AF447 s’était abîmé dans l’océan Atlantique. Les 228 passagers et membres d’équipages, de 34 nationalités, avaient péri dans l’accident, le plus meurtrier de l’histoire d’Air France.

Depuis, l’enquête a donné lieu à une bataille d’experts pour établir les responsabilités dans l’enchaînement ayant mené au crash de l’appareil et les parties civiles poussent pour qu’Airbus et Air France soient jugés tous les deux. En 2012, la première expertise avait pointé à la fois des défaillances de l’équipage, des problèmes techniques et un déficit d’information des pilotes en cas de givrage des sondes, malgré une recrudescence d’incidents antérieurs signalés à Airbus. Le constructeur avait alors sollicité une contre-expertise, qui mettait surtout l’accent sur une «réaction inappropriée de l’équipage» et les manquements d’Air France. Le jugeant trop favorable à Airbus, des proches des victimes et la compagnie aérienne avaient attaqué le rapport devant la cour d’appel de Paris, qui avait ordonné son annulation et la réouverture de l’enquête. 

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