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Le Parti de l’Istiqlal propose «six ruptures» pour un nouveau modèle de développement

Dans Son discours en octobre dernier à l’ouverture de l’année législative 2018-2019, le Souverain a affirmé que le chantier relatif à l’élaboration d’un nouveau modèle de développement a atteint un stade de maturité tel qu’il convient d’activer la présentation des différentes contributions. À cet égard, les formations politiques sont concernées au premier chef. Jusqu’à présent, seul le Parti de l’Istiqlal semble avoir une vision claire. Il vient d’en décliner les grandes lignes.

Le Parti de l’Istiqlal propose «six ruptures» pour un nouveau modèle de développement

Les débats autour du nouveau modèle de développement se poursuivent. Les partis politiques, directement concernés par l’élaboration de propositions dans ce sens, ont entamé les discussions au niveau de leurs instances afin de développer leurs propres visions de ce modèle. Le Parti de l’Istiqlal avait été le premier à rendre sa copie. La proposition de ce parti concernant le nouveau modèle de développement est prête. La formation politique présidée par Nizar Baraka et son alliance des économistes istiqlalien ont mené la réflexion pendant plusieurs semaines. Leur principale conclusion se base sur la rupture avec plusieurs pratiques en vigueur actuellement. Au total, il s’agit de six ruptures à réaliser pour pouvoir mettre en place le nouveau modèle, selon la vision des membres du parti de la balance.
Selon le document de présentation de cette vision, le parti insiste dans un premier temps sur l’importance de «passer d’une société basée sur l’intermédiation, les avantages et les formes de privilèges à une société de droit, garantissant l’équité». Selon l’Istiqlal, «notre modèle de développement a atteint ses limites, car il y a une crise de confiance liée, notamment, à la domination des normes informelles sur les lois et à la nécessité de recourir à des passe-droits». Dans ce sens, il estime que le Maroc ne peut plus se permettre d'être dans «l'à-peu-près» législatif qui ouvre la voie à une réglementation inégale, inadaptée et dont le respect est soumis au bon vouloir de chaque responsable.
S’agissant de la deuxième rupture suggérée par la formation politique de Nizar Baraka, elle consiste à passer de «l’approche basée sur l’urgence et la réaction aux crises à l’anticipation et la vision stratégique de long terme». En effet, le parti estime que l’une des principales faiblesses de notre dynamique de développement actuelle est la déperdition des efforts et des moyens qui sont de plus en plus mobilisés pour tenter d’apporter des réponses aussi urgentes que provisoires à des foyers de crise en l’absence d’anticipation et de vision stratégique de long terme. «Il est aussi urgent que nécessaire de passer d’une approche basée sur l’urgence et la réaction pour tenter d’éteindre les foyers de crise à l’anticipation et à la vision stratégique de long terme pour accéder à un nouveau palier de développement», souligne l’Istiqlal.
Estimant que la dynamique de développement de notre pays n’a pas été en mesure de réduire les inégalités sociales et territoriales durant les 20 dernières années, malgré l’importance, la multiplicité et la succession des politiques publiques et des programmes économiques et sociaux, le Parti de l’Istiqlal propose de passer de l’éparpillement des efforts et de l’usage immodéré des ressources au ciblage des ménages et des territoires par les politiques publiques comme troisième rupture.
«C’est en passant de l’éparpillement des efforts et de l’usage des ressources au ciblage des ménages et des territoires par les politiques publiques que l’action publique sera plus efficace et plus équitable», expliquent les experts du parti qui mettent en avant le «passage d’une gestion sectorielle en silos à une approche intégrée basée sur la cohérence et la complémentarité des services et des projets de développement au niveau des territoires» comme quatrième rupture.
Revenant sur les deux dernières ruptures, le document du Parti de l’Istiqlal a mis en avant l’importance du «passage d’un modèle d’édification des infrastructures à un modèle visant à renforcer les capacités humaines et celles des entreprises et des organisations pour accompagner la nouvelle dynamique de développement recherchée». Il souligne également la nécessité de «Passer d’une consommation abusive des ressources rares, notamment en eau, en énergie et en financements, à une consommation responsable de ces ressources et à leur valorisation pour le développement et l’amélioration des conditions de vie des citoyennes et des citoyens en y intégrant des conditions à caractère contraignant pour garantir la durabilité».

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