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Les participants se proposent de repenser l’Afrique au XXIe siècle

Les travaux de la sixième édition de l’Université ouverte de Dakhla ont démarré hier dans le Joyau du Sud, mobilisant plus de 50 experts, chercheurs et universitaires venant de plus de 39 pays des cinq continents. Cette manifestation, qui se tient sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, se propose d’explorer les moyens de «repenser l’Afrique au XXIe siècle».

Les participants se proposent de repenser l’Afrique au XXIe siècle

Lors de la séance d’ouverture de la sixième édition de l’Université ouverte de Dakhla, Driss Guerraoui a tenu à rappeler le contexte qui a dicté le choix de cette thématique. «Les défis auxquels l’Afrique fait face sont multiples. Ils sont d’ordre géostratégique, sécuritaire, militaire, environnemental, la gestion champ religieux… Une situation qui pose à l’Afrique de nouveaux défis sur le plan de son développement et pour sa stabilité et concernant les relations des pays africains avec le monde», a expliqué le président de l’Université ouverte de Dakhla. Ainsi, il estime qu’il est nécessaire de comprendre la situation de l’Afrique. D’où l’intérêt de rassembler cette pléiade de scientifiques et d’académiciens. Driss Guerraoui a également rappelé à cette occasion le rôle joué par cette manifestation pour réaliser un des rêves pour la ville de Dakhla, qui consiste à en faire «un pont effectif avec un réseau de chercheurs et de scientifiques», affirme-t-il. 
Le président de la région Dakhla-Oued Eddahab, Yanja El Khatat, a abondé dans le même sens. Selon lui, cette édition représente une plateforme d’échange entre les différents participants. Pour sa part, le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, a tenté de prime abord de répondre à la question thématique de cette université : comment repenser l’avenir de l’Afrique ? Il a ainsi proposé trois pistes de réflexion à prendre en considération. Il s’agit tout d’abord de passer d’un continent composé de consommateurs à une terre de production. Il est ensuite question d’accomplir l’intégration continentale et, enfin, d’avoir une vision futuriste qui table sur les nouvelles technologies.

«Il faut passer de pays consommateurs à des États producteurs. Car, soit on contribue à ce qui se fait dans le monde, soit se contente du rôle du consommateur», a-t-il affirmé. Il a cité dans ce sens l’exemple du Maroc, qui a développé des «métiers mondiaux», comme ceux du secteur automobile, de l’aéronautique, de l’agroalimentaire ou du textile. En matière d’intégration continentale, il a appelé les pays africains à «se mettre à co-produire», précisant que «cette intégration doit être faite avec intelligence». Mais «on n’en est pas encore arrivé là», a-t-il regretté. Dans ce cadre, il a attiré l’attention sur le rôle que pourra jouer la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) qui «permettra un maillage logistique fort et participera à l’émergence du continent», selon lui.
Concernant la vision futuriste, il a appelé l’Afrique à s’inscrire dans le développement d’aujourd’hui et de demain. «Le monde va vers l’électronique, les drones… nous devons réfléchir en dehors des sentiers battus. Il faut savoir que les déplacements seront effectués demain en partie par des drones qui vont pouvoir transporter des conteneurs, d’un point à un autre… Un scénario dans lequel on n’aura plus besoin des routes et des autoroutes... C’est comme ça qu’il faut voir le monde futur. Il faut avoir les usines d’aujourd’hui pour créer de l’emploi, mais il faut aussi avoir un œil vigilant sur ces évolutions et s’y inscrire», a-t-il déclaré.
Pour sa part, Mohamed Methqal, ambassadeur directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale, a décrit le contexte mondial dans lequel évolue le continent africain et les potentialités de ce dernier. L’un des facteurs importants du développement de l’Afrique passe par le facteur humain. Le diplomate marocain a mis ainsi en exergue les efforts déployés par le Royaume pour la qualification des compétences africaines. «Quelque 23.000 étudiants africains issus de 47 pays sont lauréats des établissements d’enseignement supérieur public au Maroc depuis 1999. Au cours de l’actuelle rentrée académique, 14.000 étudiants étrangers, dont 12.000 Africains, étudient au Maroc à travers des programmes de coopération, et 90% parmi eux sont boursiers. De même, 4.300 cadres africains du secteur public ont bénéficié, depuis 1999, des programmes de renforcement des capacités déployés par l’Agence et ses partenaires…», a-t-il précisé.
La séance d’ouverture des travaux de l’Université ouverte de Dakhla a également été marquée par la signature de deux conventions de partenariat. La première a été signée entre l’Université ouverte de Dakhla et la Fondation gabonaise pour la protection sociale et le bien-être (la Fondation Paul Biyoghe Mba). La deuxième convention a été signée avec l’Association des économistes en langue française. 

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