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Les pays riches invités à «prendre leur part»

Les pays riches invités à «prendre leur part»

Sortir des «discours stériles» et trouver des solutions concrètes pour des déplacés plus nombreux que jamais, en allégeant le fardeau des pays d’accueil, souvent pauvres : c’est le défi du premier Forum mondial sur les réfugiés à Genève. Le Forum est organisé à l’ONU un an exactement après l’adoption à New York d’un Pacte mondial sur les réfugiés, censé apporter une réponse collective aux mouvements massifs de déplacés. La question du partage de la charge des réfugiés divise pays riches et émergents, au premier titre desquels la Turquie du Président Recep Tayyip Erdogan, arrivé lundi en Suisse en tant que co-organisateur. Les pays pauvres ou en voie de développement, qui accueillent 80% des réfugiés dans le monde, s’estiment livrés à eux-mêmes face à un lourd fardeau pour leur économie et leur société. Avec un record de 71 millions de déplacés en 2018, dont 26 millions de réfugiés, «on sort d’une décennie de déplacements durant laquelle le nombre de réfugiés a explosé», a constaté le haut-commissaire aux réfugiés Filippo Grandi, dans un communiqué. 
De ce rassemblement, M. Grandi attend surtout des contributions «financières», une «assistance matérielle» ou encore des annonces en matière de réinstallations. Ce programme du Haut Commissariat au réfugiés (HCR) vise à installer dans des pays riches des réfugiés qui se retrouvent dans des pays n’offrant pas toutes les garanties, notamment pour leur sécurité. Vodafone (télécoms) a par exemple annoncé l’expansion d’un partenariat avec le HCR pour des «écoles connectées» dans les camps de réfugiés, prévoyant de passer de 36 à «près de 300» classes d’ici 2025, soit 500.000 enfants qui auront accès à une instruction. Durant les deux jours du Forum, mardi et mercredi, le haut-commissaire Grandi doit également annoncer l’objectif d’assurer l’accès à l’énergie dans tous les camps de réfugiés d’ici à 2030. Mohammed Badran, réfugié palestinien qui participe comme une soixantaine d’exilés au rassemblement a affirmé à l’AFP avoir «peur» que «ce forum ne devienne une énième conférence où l’on dépense beaucoup d’argent» et qu’au final «rien ne soit mis en œuvre». 

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