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Les pertes estimées à 97,1 millions de dollars par an pour le Maroc

Le Maroc serait la principale victime en Afrique d’un Brexit sans accord. Le pays risque de perdre annuellement 97,1 millions de dollars, soit 11% de ses exportations vers le Royaume-Uni. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de la CNUCED sur l’impact potentiel d’un Brexit sans accord sur les partenaires commerciaux du pays. Le Maroc serait la principale victime en Afrique d’un Brexit sans accord. Le pays risque de perdre annuellement 97,1 millions de dollars, soit 11% de ses exportations vers le Royaume-Uni. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de la CNUCED sur l’impact potentiel d’un Brexit sans accord sur les partenaires commerciaux du pays.

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Le marché britannique représente environ 3,5% du commerce mondial. En 2018, le Royaume-Uni était le cinquième plus gros importateur au sein de l’UE. Il a acheté du reste du monde près de 680 milliards de dollars de biens, dont environ 360 milliards provenant d’autres pays de l’Union. Alors que le Royaume-Uni serait sur le point de sortir de l’Union européenne (Brexit), le changement des conditions d’accès à ce marché pourrait avoir d’importantes conséquences sur plusieurs pays, si aucun nouvel accord pour le post Brexit n’est conclu afin de préserver les mêmes avantages ou les améliorer. Un Brexit sans accord (No-deal Brexit) engendrerait une perte annuelle de 97,1 millions de dollars pour le Maroc, soit 11% de ses exportations vers le Royaume-Uni.
C’est ce qui ressort d’une étude de la CNUCED, fraichement publiée. Intitulé «Brexit : Implication pour les pays en développement», ce document d’une trentaine de pages met en évidence l’impact potentiel d’un Brexit sans accord sur les partenaires commerciaux du Royaume-Uni, en identifiant les gagnants et les perdants. «Le Brexit n’est pas seulement une affaire régionale. Une fois que le Royaume-Uni aura quitté ses 27 partenaires de l’Union européenne, cela modifiera la capacité des pays non membres de l’UE à exporter sur le marché britannique», a déclaré Pamela Coke-Hamilton, directrice du commerce international de la CNUCED. L’analyse des données de l’organisation onusienne montre que le Maroc serait le principal perdant en Afrique en cas d’un Brexit sans accord, devant notamment le Ghana (-91 millions de dollars) et dans une moindre mesure la Tunisie (-48,8 millions de dollars) et l’Égypte (-41,3 millions). 
En clair, avant le Brexit, de nombreuses exportations des pays en développement bénéficient jusqu’alors de conditions d’accès très favorables aux marchés britanniques, principalement en raison d’accords commerciaux bilatéraux et de régime préférentiel unilatéral octroyé par l’UE. «Les pays souhaitant conserver des conditions d’accès favorables à ce marché doivent négocier - et rapidement - avec le Royaume-Uni», recommandent les experts de la CNUCED. Car en cas de «no-deal Brexit», les accords commerciaux préférentiels conclus par l’UE avec des pays tiers cesseront de s’appliquer et les importations au Royaume-Uni pourraient finir par être effectuées selon le principe de la nation la plus favorisée-NPF : «Most Favored Nation». Il s’agit d’un principe de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) selon lequel les mêmes tarifs doivent s’appliquer à tous les partenaires commerciaux, sauf exception prévue dans un accord commercial en vigueur. À fin mars 2019, seuls 26 accords commerciaux de continuité ont été conclus entre le Royaume-Uni et ses partenaires.  Au plan mondial, l’UE serait le principal perdant avec 34,5 milliards de dollars sur les exportations vers le Royaume-Uni. Le deuxième plus grand perdant du Brexit sans accord serait la Turquie, avec un impact sur ses exportations de 2,4 milliards de dollars. La Chine, quant à elle, en serait le plus grand bénéficiaire. Elle engrangerait 10,2 milliards de dollars de gains supplémentaires en exportant vers le Royaume-Uni, annuellement. Suivent les États-Unis avec 5,3 milliards de dollars. 

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