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Le pétrole poursuit sa remontée, le phosphate se replie

Évolution contrastée pour les prix des matières premières sur le marché international. Ainsi, en mars dernier, les cours des produits énergétiques ont augmenté de 3,3%, dont 3,6% pour le pétrole à lui seul. En revanche, les prix des produits non énergétiques ont reculé de 0,3%. Ceux du phosphate brut se sont même repliés de 3,9%. Une baisse toutefois moins prononcée que pour les engrais phosphatés (6,3%) ou le blé tendre (8,7%). Des évolutions qui ne sont pas sans impact sur la balance commerciale et les finances publiques du pays.

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Évolution mitigée pour les prix des matières premières sur le marché international. Ce qui arrange le Maroc pour certaines matières et le pénalise pour d’autres. Cette évolution est, en effet, défavorable au Royaume en ce qui concerne les produits énergétiques (notamment le pétrole) et le phosphate et favorable pour ce qui est des produits non énergétiques. 
Ainsi, l’indice des prix des produits énergétiques, calculé par la Banque mondiale, reste sur sa tendance haussière. Il a progressé de 3,3% en mars dernier après 4,9% en février, suite au rebond des prix de pétrole, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), dans sa dernière note de conjoncture. Et ce, au moment où l’indice des prix des produits non énergétiques a reculé légèrement (-0,3%), après +1,9% en février. Cette baisse a concerné les cours des produits alimentaires (-1,5% en mars) et les métaux précieux (-1,6%), tandis que les métaux de base ont augmenté (+1,8%).
Le prix du pétrole a progressé en mars de 3,6% par rapport au mois précédent, se situant à 66,4 dollars le baril contre 64,1 dollars en février. Cette remontée est liée aux prévisions de resserrement de l’offre globale liées aux sanctions américaines contre l’Iran et le Venezuela et au recul de l’offre de l’OPEP. Au terme du mois de mars, la production du cartel s’est élevée à 30,40 millions de barils par jour (mbj), en baisse de 280.000 mbj par rapport à février. Cette tendance de renchérissement s’est accentuée en ce mois d’avril.
Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord évoluait, mardi dernier, sur des pics de six mois à 74,37 dollars, soutenu par la décision de Washington de supprimer en mai les exemptions dont bénéficient encore huit pays à l’embargo imposé par les États-Unis sur le pétrole iranien. Idem pour le prix du gaz butane qui a atteint 511 dollars la tonne en moyenne en mars, soit une hausse de 4% d’un mois à l’autre. Selon les derniers chiffres disponibles auprès de l’Office des changes, la facture énergétique a baissé de 8,7% à 11,21 milliards de DH à fin février.
Par contre, les prix du phosphate brut se sont repliés de 3,9% sur un mois, s’établissant à 98,5 dollars la tonne en mars 2019. De même, les cours des engrais phosphatés DAP ont reculé de 6,3%, atteignant 335 dollars la tonne en mars.

S’agissant des cours du blé tendre, ils ont régressé de 8,7% le mois dernier, se situant à 198,3 dollars la tonne. Une évolution attribuée à l’accroissement du stock mondial, mais aussi aux disponibilités exportables abondantes, à la faiblesse de la demande, en particulier de blé originaire des États-Unis, et aux perspectives de récoltes globalement positives cette année. Les prix du maïs ont également diminué, sous l’effet des disponibilités exportables abondantes et de prévisions tablant sur une importante récolte en Argentine.
Même tendance pour les prix mondiaux du sucre brut qui ont baissé de 2,1% en mars à 280,2 dollars la tonne. Cette tendance amorcée début 2019 est en lien avec les récoltes plus importantes que prévu dans les principaux pays producteurs, surtout en Inde, qui devrait devenir le plus gros producteur mondial de sucre devant le Brésil. À noter que la facture céréalière (blé) du Maroc s’est établie à 2,32 milliards de DH à fin février, en hausse de 22,6% sur un an. 

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