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La ville de Marrakech, a abrité les 1er et 2 mars, la 16e édition du Salon Officine Expo sur le thème «L’innovation au service de la pharmacie et du suivi du patient». Ce rendez-vous incontournable des pharmaciens d’officine et des industriels du médicament a réuni durant ces deux jours pas moins de 125 exposants et 4.500 participants, et a offert un programme riche et diversifié. En effet, une quarantaine de tables rondes et de conférences abordant de nombreux thèmes pertinents ont été organisées durant cette 16e édition. Il s’agit, entre autres, de l’obésité en tant que fléau mondial, de l’automédication responsable, de l’intelligence artificielle au service de l’exercice officinal, du contrôle fiscal en 2019, de l’aromathérapie et des maladies du sommeil et leurs traitements.
Cet événement a également été marqué par l’organisation de la troisième édition du Meeting Pharma Africa tenu en marge du Salon samedi dernier. Cette rencontre avait pour objectif de contribuer à la promotion des relations Sud-Sud dans les domaines de l’harmonisation de la réglementation pharmaceutique de l’accès à des médicaments et des produits de santé de qualité et au partage d’expériences et d’expertises dans le secteur de la pharmacie industrielle.
«Dans le domaine de la pharmacie, l’Afrique importe plus de 90% de ses médicaments, les circuits sont mal organisés et mal sécurisés et le fléau des faux médicaments touche de plein fouet de nombreux pays du continent. L’espoir vient des initiatives menées pour l’organisation de ce secteur qui commencent par des efforts d’harmonisation de la règlementation. Ainsi, l’AMRH (initiative africaine de l’harmonisation des réglementations des médicaments) a beaucoup œuvré pour la mise en place d’une réglementation modèle et par l’adoption des statuts de l’Agence du médicament africaine (AMA). Ses statuts ont été adoptés en février dernier par les ministres de la Santé africains à Addis Abeba. Il convient maintenant que 15 pays au moins les ratifient pour que l’Agence du médicament africaine soit définitivement créée», a souligné Anas Doukali, ministre de la Santé, lors du Meeting Pharma Africa.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que la consommation des médicaments en Afrique est faible puisqu’elle ne représente que 0,7% du marché mondial pour 15% de la population du globe. «Certains pays du continent ont une industrie bien installée et performante. Il conviendrait de s’appuyer sur leur expérience pour développer une industrie africaine de qualité, performante, capable de subvenir en grande partie aux besoins du continent en médicaments de qualité. L’Afrique ne pourra se développer et progresser qu’en comptant en priorité sur ses propres capacités, capacités qui ne pourront se développer que par la création d’un espace commun du médicament et des produits de santé. L’avènement de l’Agence du médicament africaine est un pas important vers l’intégration qui sera complété par la création d’un espace de libre-échange. Notre pays a été l’un des premiers signataires du traité de création de la zone de libre-échange africaine, ce qui traduit notre engagement sincère envers le développement de notre continent», déclare M. Doukali.
Le ministre a également tenu à saluer l’engagement des industriels marocains qui investissent dans des pays africains comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Rwanda. Le ministre a, en outre, rappelé le total soutien de son département à l’organisation du Forum international de la pharmacie qui se tiendra en juillet prochain au Maroc. Il est à noter qu’en marge du Salon Officine Expo, une campagne médicale a été menée hier dimanche 3 mars à Imi n’Tanoute pour lutter contre la Leishmaniose, avec des conseils données pour sensibiliser les habitants à cette maladie.
