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Le PPS quitte le gouvernement, le PJD «respecte» le choix de son allié

Le prochain gouvernement risque de compter moins de partis politiques que l’actuel. Le PPS sera probablement le premier à quitter la coalition gouvernementale après la décision, mardi, de son bureau politique. Une décision qui sera effective après son entérinement par le parlement du parti, convoqué pour une réunion vendredi. En attendant la confirmation, le Chef du gouvernement poursuit les consultations avec les autres partis en toute discrétion.

Le PPS quitte le gouvernement, le PJD  «respecte» le choix de son allié
Ph. Saouri
Le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a décidé, mardi à l’unanimité, de quitter le navire du gouvernement. Dans un communiqué rendu public quelques heures après la réunion du bureau, le parti de Nabil Benabdallah dit avoir «constaté avec regret que le gouvernement reste, depuis son investiture, prisonnier d’une logique de gestion, en manque d’inspiration politique lui permettant de mener à bien l’étape actuelle et les dossiers qui s’imposent».

Participant au gouvernement avec deux ministres chapeautant les départements de la Santé et de l’Habitat, le parti a convoqué une réunion, ce vendredi, de son comité central pour approbation de cette décision intervenant à quelques jours seulement d’un large remaniement ministériel. Selon plusieurs sources, le parti du Livre risquait de perdre l’un de ses portefeuilles, celui de la Santé, qui subit de fortes critiques depuis le départ de Houcine El Ouardi, lui aussi membre du PPS.

Dans son communiqué expliquant les motivations de cette nouvelle décision, qui facilitera relativement la tâche de Saâd Eddine El Othmani, contraint de réduire considérablement l’effectif de son gouvernement, les «camarades» dénoncent le «climat négatif de mésentente» qui a marqué les relations entre les composantes de l’exécutif. «Des relations qui sont caractérisées par des pratiques politiciennes inadmissibles», toujours selon le communiqué.

Le parti a, en outre, déploré que les concertations avec le Chef du gouvernement sur le remaniement ministériel «s’inscrivent dans une logique d’attribution des portefeuilles ministériels, sans entrer dans le vif du sujet». La décision du PPS de quitter la coalition de la majorité a été saluée par plusieurs observateurs, mais fortement critiquée par d’autres. En effet, certains y voient juste une nouvelle manœuvre politique pour sauver l’honneur du parti qui risquait de perdre au moins l’un de ses portefeuilles.

Réagissant, mercredi, à la décision de son allié au sein de la coalition gouvernementale, le Parti de la justice et du développement a publié un communiqué signé par son secrétaire général adjoint, Slimane El Omrani. Rappelant qu’il a toujours tenu à son alliance avec le PPS, le parti islamiste insiste sur le respect de la décision de son allié qui reste toutefois «regrettable» selon les termes du communiqué. De son côté, le Chef du gouvernement et secrétaire général du parti, Saâd Eddine El Othmani a préféré ne pas commenter cette décision.

Du côté des autres partis de la coalition, les concertations semblent se poursuivre sans histoires, du moins pour le moment. Chez l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le bureau politique a mandaté le premier secrétaire général du parti, Driss Lachgar, pour mener les négociations autour du nombre et de la nature des portefeuilles qui seront consacrés aux socialistes. Ce dernier a choisi son bras droit, Habib El Malki, pour l’assister dans ces consultations.

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