Pour la première fois depuis 10 ans, une réduction significative des superficies touchées par les incendies de forêt

Une réduction significative de 60% de la superficie touchée par les feux a été observée sur la période allant du 1er janvier au 3 juillet, en comparaison avec la moyenne des dix dernières années, durant la même période, indique le bilan du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et la lutte contre la désertification, rendu public vendredi dernier. Selon le même rapport, 127 incendies de forêt ont été déclarés, au niveau national depuis le début de l’année jusqu’à la date du 3 juillet, touchant une superficie de 201 hectares de formations arborées (70% de cette superficie est constituée essentiellement d’essences secondaires et de formations herbacées).
On apprend également selon le même bilan, que les régions qui ont connu la plus grande superficie touchée par le feu sont celles de Rabat-Salé et Khémisset, avec 11 départs de feu et une superficie parcourue de 70 ha, suivies par la région du nord-ouest (Kénitra et Sidi Slimane) avec 31 départs de feu et 54 ha parcourus par les feux.
Il convient de rappeler que le programme d’action de prévention et de lutte contre les incendies de forêt qui a été mis en œuvre par le Haut-Commissariat au titre de cette année 2018 s’articule autour des trois volets. Le premier porte sur le renforcement de la prévention à travers la sensibilisation et la réalisation des travaux d’équipement et de traitement des forêts. Le deuxième volet concerne la cartographie de prévision du risque, à travers un dispositif d’alerte précoce reposant sur un réseau de guetteurs et de patrouilles au niveau des zones sensibles et le prépositionnement des équipes des premières interventions. Quant au troisième volet, il est axé sur la détection à temps et l’opérationnalisation du dispositif d’intervention terrestre et aérienne contre les incendies de forêt.
S’agissant de la stratégie d’intervention, cette dernière repose sur un système gradué à quatre niveaux d’intervention. Ainsi, le premier niveau repose sur une gestion rapide et une prise en charge du départ de feu par les services du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, moyennant des véhicules de premières interventions (VPI) et les éléments de la Protection civile. Le deuxième niveau est ensuite renforcé, en cas de besoin, par le recours aux avions bombardiers (canadairs) d’une capacité de 6 tonnes des Forces Royales Air et aussi par la mobilisation des équipes au sol des Forces auxiliaires.
Toutefois, si le feu est de plus grande importance, il est procédé à la mobilisation des Forces Armées Royales et des avions de la Gendarmerie Royale pour le circonscrire, protéger les populations, les biens et les équipements sensibles, sachant que le dispositif interpartenaire d’alerte et d’intervention reste à son niveau maximal parce que les périodes à haut risque de propagation des feux sont celles des journées et semaines à venir.