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Premières passes d’armes électorales au Parlement

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a vigoureusement défendu son programme face aux attaques de l’opposition mercredi, lors des premières passes d’armes électorales au Parlement qui ont suivi l’approbation de législatives anticipées le 12 décembre pour sortir le Brexit de l’impasse.

Premières passes d’armes électorales au Parlement
Le Chef du gouvernement Boris Johnson espère conquérir une majorité absolue au Parlement, dont son gouvernement est actuellement dépourvu.Ph. AFP

Le ton de la campagne à venir d’ici au scrutin du 12 décembre est donné. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a été interpellé avec virulence sur les difficultés du système de santé par le chef des travaillistes, Jeremy Corbyn, dont il a dénoncé l’indécision sur le Brexit. Boris Johnson a promis d’«investir massivement» dans le service public de santé (NHS), mais aussi l’éducation, les infrastructures et la police, prédisant «un avenir plus radieux» pour le Royaume-Uni, lors de la dernière séance de questions au Chef de gouvernement avant la dissolution de la Chambre des communes. Surtout, il s’est engagé à enfin mettre en œuvre le Brexit, qui était prévu le 31 octobre, mais qu’il a été contraint de reporter de trois mois, faute d’être parvenu à faire ratifier l’accord de divorce négocié dans la douleur avec les Européens. Le Chef du gouvernement espère conquérir une majorité absolue au Parlement, dont son gouvernement est actuellement dépourvu, en se positionnant comme le champion du Brexit. En cas de large victoire, il aurait les mains libres pour faire adopter son accord de divorce et enfin honorer sa promesse de faire sortir le Royaume-Uni de l’Union «coûte que coûte». Boris Johnson est actuellement en avance dans les sondages, mais il fait un pari risqué : il pourrait perdre des voix aussi bien au sein de la partie europhile de son électorat que parmi les Brexiters les plus durs, qui pourraient être tentés de rejoindre le nouveau parti du Brexit de Nigel Farage. «Ce sera une élection difficile», a-t-il lui-même admis devant des élus conservateurs, dont beaucoup restent traumatisés par 2017, quand l’ex-Première ministre Theresa May, promise par les sondages à une large victoire, avait finalement perdu des sièges. Dès mercredi, tous les partis se sont mis en ordre de bataille, et les formations de l’opposition n’ont pas attendu pour faire des appels du pied à un électorat très indécis et volatil, qui se positionne de plus en plus en fonction du Brexit.
Le Parti travailliste veut obtenir en cas de victoire un nouvel accord avec l’UE et le soumettre à référendum, un rejet revenant alors à annuler le divorce. Accusant Boris Johnson de vouloir détricoter le NHS (système de santé public au Royaume-Uni) au profit du secteur privé dans le cadre d’un accord de libre-échange en négociation avec les États-Unis et se présentant comme le défenseur des services publics, le leader travailliste Jeremy Corbyn a promis «un vrai changement» après des années d’austérité. 

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