Une étude sur les prestations de services administratifs au Maroc a été présentée mercredi dernier à Rabat, lors la conférence conjointe entre l’OCDE et l’Union européenne (UE) sur la gouvernance publique au Maroc. Après avoir souligné que le Royaume du Maroc est considéré comme «un partenaire stratégique» pour l’OCDE dans le domaine de la gouvernance publique et l’amélioration des services publics, le directeur de la Gouvernance publique au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Marcos Bonturi, a affirmé que les résultats de cette étude contribueront aux efforts de réforme de l’administration marocaine, soulignant que la réforme de l’administration permettra d’atteindre d’autres objectifs stratégiques et de relever certains défis en termes de développement économique, de réduction de la pauvreté et de lutte contre la corruption.
En effet selon M. Bonturi, répondre aux attentes des citoyens en matière de prestation de services administratifs est l’essence même de toute réforme de la gouvernance publique. Le haut responsable n’a pas manqué à cette occasion de rappeler que le citoyen marocain commence à sentir les résultats positifs de certaines réformes, telles que la déclaration fiscale électronique et la réduction des délais pour la livraison de certains documents électroniques.
Même son de cloche chez le directeur général adjoint de la Commission européenne, DG Voisinage et négociations d’élargissement, Maciej Popowski, qui a affirmé que la présentation de cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet de réforme à grande échelle qui valorise la modernisation de l’administration, l’amélioration des équipements publics et la satisfaction des citoyens qui se trouvent être au cœur des ambitions du gouvernement marocain.Après avoir renouvelé le soutien de l’UE à cette réforme, M. Popowski a indiqué que la promotion d’une administration publique efficace et responsable, aux niveaux central et local, constitue un élément essentiel du travail de la Commission européenne avec les pays voisins. Le responsable européen a fait savoir que la mise en place d’institutions publiques efficaces et à l’écoute des citoyens participe à l’instauration d’un climat propice à la promotion de la croissance économique et à l’amélioration de tout un ensemble de secteurs, notamment ceux du développement rural, de la protection de l’environnement et de l’agriculture, de l’enseignement, de la santé et de la protection sociale.Diagnostic de la qualité des services publics
Le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohammed Ben Abdelkader, a affirmé lors de cette rencontre que le gouvernement marocain attache une grande importance à la question de l’amélioration de la qualité des services publics fournis et la considère comme une garantie importante pour l’amélioration des relations de l’administration avec les usagers. Il a noté dans ce cadre que le ministère travaille avec un nombre important d’administrations publiques, en partenariat avec le programme «SIGMA-OCDE», sur le diagnostic actuel relatif à la qualité des services publics au Maroc, basé sur une méthodologie précise adoptée dans plusieurs pays.
Ce diagnostic repose sur l’analyse de quatre grands axes, à savoir l’élaboration d’une stratégie centrée sur le citoyen, la garantie d’un cadre approprié pour l’amélioration continue des services publics, la mise en place de mécanismes de mesure et de suivi de la qualité des services publics et la garantie de l’accès aux services publics. Après avoir rappelé que la réforme administrative était une priorité gouvernementale, il a souligné que l’administration n’est plus qu’un simple outil de mise en œuvre des politiques publiques et des décisions politiques, mais bien un pilier du changement économique et social et une clé pour la gouvernance démocratique et le développement économique.