Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Présentation au Sénat français du Festival de Fès de la culture soufie

C’est devant un parterre de diplomates, de médias français et internationaux, ainsi que plusieurs personnalités du monde de la culture et des arts que s’est déroulée, au Palais du Luxembourg, la présentation du 12e Festival de Fès de la culture soufie. Une édition organisée sous le signe de «La Culture soufie, un humanisme spirituel pour notre temps».

Présentation au Sénat français du Festival de Fès de la culture soufie

Le président du Festival de Fès de la culture soufie, Faouzi Skali, n’a pas manqué de souligner qu’il y a, actuellement, un intérêt grandissant pour la découverte et la connaissance du soufisme en tant que patrimoine culturel vivant et universel, dans ses différentes déclinaisons poétiques, artistiques, littéraires, philosophiques et spirituelles. «Le patrimoine soufi, à la fois vivant et matériel, est sans doute l’un des patrimoines les plus riches et les plus diversifiés à travers le monde, du Maroc jusqu’en Extrême-Orient, en Chine et dans le sous-continent indien. Il s’exprime en de nombreuses langues et expressions et dans différents lieux, dont les mausolées, les zaouïas et les ribat. C’est un patrimoine précieux qu’on doit sauvegarder, car il appartient à toute l’humanité, quelles que soient les convictions ou les appartenances religieuses», précise-t-il. Et d’ajouter qu’«il est porteur de valeurs d’humanité et de civilisation que nous devons faire valoir. Ce patrimoine constitue une sorte de matrice ou d’humus qui a irrigué l’âge d’or de l’Islam et qui peut encore nous apporter aujourd’hui. Il peut, aussi, nourrir une pensée et une créativité actuelles et c’est ce que s’efforce de démontrer dans ses différents programmes le Festival de Fès de la culture soufie».
Toutes ces valeurs et ces connaissances débouchent sur une certaine conception du vivre ensemble, un art de vivre, comme celui de l’Andalousie ancienne, en est le symbole magnifié et dont Fès est l’héritière. «Cet art résonne aujourd’hui comme la quête d’un réenchantement de nos sociétés ou, selon le mot d’Edgar Morin, un ami fidèle du Festival, d’une poétique de société», renchérit Faouzi Skali qui a profité de cette présentation pour dévoiler la programmation de cette année, porteuse de plusieurs réponses à la thématique du Festival.
Dans le mot de remerciements de l’ambassade du Maroc en France aux organisateurs de cette rencontre, Taoufiq Boudchiche a indiqué que «le Festival de la culture soufie, qui fait la part belle aux débats lors des tables rondes, a su mettre en valeur l’apport des valeurs soufies aux enjeux d’actualité, agissantes concrètement sur le terrain, comme l’amour du prochain, l’apaisement spirituel, la fraternité, la solidarité…». Sachant que «les traditions soufies, par la volonté et la vision bénéfique de Sa Majesté, ont été préservées grâce à Dieu au Maroc. Elles font partie, aux côtés de la Commanderie des croyants et du rite malikite, des fondements du modèle cultuel au Maroc. Ces piliers à caractère cultuel et culturel nous préservent des dérives des modèles importés». 

Lisez nos e-Papers