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Le Président autoproclamé Guaido dénonce les tentatives d'intimidation des forces de l'ordre

Le Président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, a dénoncé des tentatives d'intimidation visant ses proches, disant tenir pour responsable le Chef de l'État Nicolas Maduro.

Le Président autoproclamé Guaido dénonce  les tentatives d'intimidation des forces de l'ordre
«Ils ne vont pas m'intimider», a déclaré Juan Guaido à la presse devant son domicile de Caracas, avec sa fille de 20 mois dans les bras et son épouse à ses côtés. Ph. AFP

«Ils ne vont pas m'intimider», a déclaré Juan Guaido à la presse devant son domicile de Caracas. Juan Guaido venait d'affirmer que des hommes qui s'étaient identifiés comme appartenant aux forces spéciales de la police (FAES) étaient venus devant chez lui en demandant où étaient son épouse, Fabiana Rosales, et la famille. «L'objectif était évident (...) À ces fonctionnaires, je leur dis : ne franchissez pas la ligne rouge», a lancé le leader de l'opposition. Le commandant de la police vénézuélienne, Carlos Alfredo Pérez Ampueda, a, quant à lui, rejeté les propos de M. Guaido. «C'est totalement faux (...)», a-t-il écrit sur Twitter. Le secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, a fermement condamné ces faits.
Fort du soutien du Parlement européen, Juan Guaido a présenté son plan qui repose sur plusieurs axes : répondre à l'urgence humanitaire (santé, aliments), «freiner brusquement l'inflation», relancer l'industrie pétrolière et rétablir les services publics. Le pays aux énormes ressources pétrolières, autrefois le plus riche d'Amérique latine, a sombré économiquement et ses habitants souffrent de graves pénuries de nourriture et de médicaments, ainsi que d'une inflation galopante (10.000.000% en 2019, selon le Fonds monétaire international – FMI), ce qui a contribué à faire chuter la popularité du dirigeant socialiste. L'économiste et député José Guerra, un des concepteurs du plan de Guaido, a précisé qu'une nouvelle politique d'échange de devises serait mise en place ainsi qu'une renégociation de la dette externe, évaluée à 150 milliards de dollars. Washington agit aussi sur le plan financier en sanctionnant le groupe pétrolier PDVSA, source de 96% des revenus du Venezuela : il a gelé ses avoirs à l'étranger et lui interdit tout commerce avec des entités américaines.
Dans une résolution proposée en commun par les principaux groupes politiques du Parlement, les eurodéputés ont reconnu M. Guaido «comme président par intérim légitime de la République bolivarienne du Venezuela» et ont appelé tous les pays de l'UE à faire de même. Concernant les deux journalistes français et trois journalistes de l'agence espagnole EFE arrêtés, ils ont été relâchés jeudi selon des sources officielles. Depuis le début des mobilisations le 21 janvier, une quarantaine de personnes ont été tuées et plus de 850 arrêtées, selon l'ONU. Encore inconnu du grand public il y a un mois, et devenu président du Parlement dominé par l'opposition, Juan Guaido s'est autoproclamé président par intérim le 23 janvier en invoquant une vacance du pouvoir. L'opposition juge le second mandat du chef de l'État, entamé le 10 janvier, illégitime car issu 
d'élections frauduleuses.

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