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Le président de la CGEM souligne le rôle du secteur privé dans la relance du projet maghrébin

Le président de la CGEM souligne le rôle du secteur privé dans la relance du projet maghrébin

Le secteur privé est un partenaire indispensable pour remettre le Maghreb en route, a affirmé, lundi à Nouakchott, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar. «Le Maghreb présente toutes les véritables caractéristiques d'un marché régional de consommation. C’est aussi un réservoir de compétences jeunes et bien formées, et c’est enfin un espace économique où les entrepreneurs, ceux de la nouvelle génération, n’hésitent plus à faire fi des barrières politiques pour investir chez leurs voisins», a déclaré M. Mezouar, qui a conduit une délégation comprenant notamment l'ambassadeur du Maroc à Nouakchott, Hamid Chabar, au Forum des hommes d'affaires du Maghreb, organisé par l'Union nationale du patronat mauritanien (UNPM). Il a expliqué que c'est dans ce contexte que s’inscrit l’Initiative maghrébine de commerce et de l’investissement (IMCI) qu’a lancée la CGEM en février 2014 à Marrakech lors du Forum maghrébin. Notant que l’interdépendance économique est «l’unique voie qui s’offre à nous dans un contexte mondialisé et face à l’émergence de nouveaux blocs et de puissances économiques», le président de la CGEM regrette que le commerce intra-maghrébin représente moins de 3% des échanges extérieurs des 5 pays du Maghreb, alors qu’à titre de comparaison, ce taux est de 60% pour les pays de l’UE. Il a, à cet égard, expliqué que l’espace économique maghrébin a notamment pour atouts des matières premières abondantes et diversifiées, une population dépassant les 98 millions de consommateurs et un marché porteur, un tissu économique important et doté d’une grande expérience, un savoir-faire technique, managérial et commercial appréciable et des ressources financières facilement mobilisables. Pour M. Mezouar, le non-Maghreb est une aberration, car il coûte à chaque pays 2% de son taux de croissance annuel, selon l’UMA, et 5% du PIB cumulé, selon la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU. «Le non-Maghreb n’est pas une fatalité, mais une situation que nous pouvons dépasser avec de l’intelligence collective, de la volonté et une démarche structurée», a-t-il soutenu, notant que «si nous sommes là aujourd'hui, c’est que nous croyons possible la construction d’un espace intégré, que nous savons que nos économies seront plus compétitives lorsqu'elles feront partie d’un ensemble vaste, que nous savons que nos secteurs privés sont complémentaires et non concurrents». De son côté, le président de l'Union nationale du patronat mauritanien, Mohamed Zeine El Abidine Ould Cheikh Ahmed, a souligné la nécessité d'accélérer le rythme de l'intégration économique du Maghreb et de mobiliser tous les potentiels à même d’insuffler une nouvelle dynamique permettant de créer des partenariats. Il a aussi mis en exergue l’importance du parachèvement du cadre juridique, l'activation réelle des accords conclus dans le domaine de l'encouragement de la protection des investissements et la suppression de la double imposition. S’exprimant par la même occasion, le président de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, le président du Conseil des hommes d'affaires libyens et le président de la Confédération générale des entreprises algériennes ont souligné l'importance de mettre à profit les potentialités naturelles et les ressources humaines pour créer une véritable intégration économique du Maghreb et augmenter le niveau des échanges entre ses cinq pays. 

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