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Selon des estimations de la Direction régionale de l’agriculture (DRA) de Rabat-Salé-Kénitra, le Gharb assurera cette année environ 30% de la production nationale en sucre. Le rendement moyen pour la betterave est de 65 tonnes par hectare et, pour la canne à sucre, il est de 70 tonnes (t) par hectare. Un résultat qui n’a pas été enregistré au niveau du périmètre du Gharb depuis 15 ans et, de ce fait, dépassant largement l’objectif tracé dans le cadre du contrat-programme pour la betterave à sucre et qui est de 55 tonnes par hectares. Les pics de rendement ont atteint 140 t/ha pour la canne à sucre et 90 t/ha pour la betterave à sucre au niveau des parcelles équipées en irrigation localisée. Ces bonnes performances ont été possibles grâce aux efforts entrepris par les agriculteurs, les sucreries et l’Office régional de mise en valeur agricole du Gharb, dans le cadre du programme soutenu des irrigations des cultures sucrières, ainsi qu’aux mesures incitatives et d’accompagnement prises par le département de l’agriculture et l’interprofession, sans oublier les efforts d’accompagnement de tous les membres du comité technique régional des cultures sucrières du Gharb. Il est à noter, à cet effet, que la superficie consacrée aux cultures sucrières a atteint 25.000 hectares lors de cette campagne. 10.000 hectares ont été consacrés à la canne à sucre et 15.000 hectares à la betterave, dépassant ainsi la moyenne des 10 dernières années et qui est de 19.500 hectares. Ces performances ont été réalisées, d’autre part, grâce à des conditions climatiques favorables. En effet, le périmètre du Gharb a connu, au cours de cette saison agricole, une pluviométrie moyenne de 447 mm à cette date, soit un niveau équivalent à la moyenne des 30 dernières années.
La clémence du ciel a également concouru à la réalisation du programme de semis de la betterave à sucre et à l’amélioration de l’état végétatif des cultures sucrières.
Compte tenu des productions importantes des cultures sucrières attendues, et afin d’éviter les récoltes tardives, la campagne d’usinage de la canne à sucre a démarré précocement (le 26 février 2019). Quant à l’usinage de la betterave à sucre, il a débuté le 26 avril 2019. Cette abondance sucrière est aussi le résultat du développement de la mécanisation des cultures, de l’introduction des nouvelles technologies de production, de l’amélioration variétale et du renforcement de la technicité des agriculteurs. La combinaison de tous ces facteurs contribuera inéluctablement à l’amélioration des revenus bruts des producteurs. Selon les estimations de la DRA, cette évolution sera de plus de 10% pour les deux cultures, chose qui renforcera la compétitivité du secteur sucrier et qui consolidera sa place privilégiée dans l’assolement du périmètre.
Il est à noter que dans le volet mécanisation, les semis de la betterave à sucre se font à 100% mécaniquement et en semences mono-germes, et que le taux de récolte mécanique de la canne et de la betterave à sucre est en progression, atteignant respectivement 50% et 30% de la production récoltée. Le soutien apporté par le Fonds de développement agricole dans la progression de la mécanisation et la modernisation des exploitations y est pour beaucoup.
Profitant des avantages offerts par les nouvelles technologies, le secteur sucrier s’est, en outre, doté d’un système de digitalisation lui permettant la maîtrise du suivi et du pilotage des opérations de récolte, de transport et de gestion de la distribution des intrants.
